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Chapitre 15 : Parce qu'avec le temps, nous nous rendons aveugle

Les jours passaient aussi vite que les saisons, devant mes yeux impuissants face au temps. Tout ce résumait à ça : une course poursuite à travers le temps qui nous filait entre les doigts. Nous en manquions tous, désespérément. Il ce faisait par ailleurs bien ressentir sur chaque personne qui hantait mon quotidien. Harry essayait en vain d'avoir de la part de Slughorn, cette précieuse information qui pourrait changer notre destin à tous, se mettant dans des états pas possible, jusqu'à ne plus en dormir. Sa fatigue se faisait grandement ressortir auprès de tous et il était bien plus vif à chaque remarque que nous pouvions tirer. Nous essayions de comprendre mais en vain, c'était un véritable puzzle devant nos yeux où nous essayions de trouver chaque morceaux manquant. C'était une tâche bien compliquée que lui avait demandé Dumbledore mais je ne désespérai pas, je savais qu'il y arriverait, j'avais confiance en lui,une confiance aveugle. Hermione, quant à elle, enchaînait les cours et les allers-retours à la bibliothèque, plongeant toujours dans une spirale d'études. Ses journées se résumaient désormais tout comme les miennes à ce rituel interminable. Ron, lui, faisait son possible pour aider du mieux qu'il pouvait Harry, tout en fuyant au passage une Lavande Brown toujours aussi inlassablement accrochée à lui, courant après son ombre. Le lion et la lionne ne se parlaient plus que pour s'envoyer des regards rempli de haine, détruisant peu à peu les ailes solides que s'étaient forgés notre amie à la chevelure féline qui maintenant, ne se calmait que par ses livres, qui étaient devenus encore bien plus importants qu'ils ne l'étaient avant. Cela m'attristais de les voir ainsi se déchirer. Il y avait une amitié si belle entre eux deux et je dirai même que nos deux amis s'aimaient bien plus encore qu'ils ne le laissaient penser. Il était évident que la cause de cette soudaine haine provenait de sentiment caché, inavoué. J'essayai tant bien que mal, tout comme Ginny, de la rassurer mais elle était bien plus bornée que jamais lorsqu'il s'agissait de parler du sujet sensible qu'était Ron. Comme je la comprenais ! Neville, lui, restait merveilleusement le même, trouvant toujours les mots justes pour rassurer chacun de nous. Jamais un mot plus haut que l'autre et c'est aussi pour cela que je l'adorai tant mais en ce moment les Serpentard l'avaient prit pour cible et cela me révoltait à bien des points, et, il y avait lui. Être au visage pâle, aux yeux profondément intenses qui resserrait à mon grand désarroi toujours autant mon cœur. Voilà bien des jours où je ne le reconnaissais plus. Sous les parures d'un homme portant le titre de prince des Serpentard se trouvait une toute autre personne qui ne m'étais jamais paru ainsi. Il n'était plus que l'ombre de lui-même comme si le temps était figé et que toute forme de joie telle qu'elle soit avait tout simplement disparu de son visage aussi angélique que démoniaque. Plus aucun sourire n'ornait ses lèvres qui me paraissait si délicates et si brutales à la fois. Sa pâleur naturelle était encore plus brillante comparée à celle qui avait pris possession de son corps. Des cernes légèrement violacées se plissaient sous les traits de ses yeux, symbole de ses nombreuses nuits qui avaient dû être blanches. Ils étaient devenu vide, vide de tout et de rien. Eux, qui m'apparaissait si clair, ce trouvait pour moi inconnu. Même si je me forçais à ne pas me l'avouer, j'avais tellement mal de le voir ainsi. Ce n'est que lorsque je le détaillai encore une fois à la table des argents et verts, de mes iris, qu'un léger coup de coude me fis sortir de ma contemplation. Pourtant, je ne pus détourner mon regard et encore moins quand ses pupilles grisâtre, gelées se déposèrent sur moi. Je le regardai de mes yeux chocolats qui malgré moi c'étaient adoucit à ce contact visuel. A ce moment précis, un petit matin de Janvier, je regardai intensément l'être aimé avec tristesse. Ce n'est que lorsque celui-ci rompu le lien qui nous avait uni l'espace d'un instant que je repositionnais le mien vers l'assiette encore chargée qui était placée devant moi. C'est à ce moment-ci que Neville s'assit près de moi.




- Pas très bien dormi ?, me demanda-t-il, en observant les cernes qui se dessinaient parfaitement sur mon visage et que j'avais pu difficilement dissimulées ce matin même.
- Pas plus que d'habitude, en effet !, finis-je par conclure.
- S'en est presque troublant de le voir ainsi, dit-il, observant l'autre bout de la pièce, lui qui est tout le temps si fier, si sûr de lui !
- De qui parles-tu Neville ?, m'exclamais-je, tout en regardant dans la même direction que lui.
- De Malefoy !, fit-il, je t'ai vu l'observer avant que je n'arrive.
- Heu... oui, tu as raison. Je suis comme toi. On le reconnait à peine, il paraît bien encore plus froid et pâle qu'il ne l'était déjà, m'exprimais-je, dissimulant un léger malaise.
- Je me demande bien qu'est-ce qui le met dans un état pareil ? Quoi que, les nuits passées avec Pansy ne lui, on s'en doute pas, laissé beaucoup de temps pour dormir !, affirmait-il.




Je ne répondis pas, sachant pertinemment que à ce moment-ci, je n'avais aucun mot à dire, ni rien à affirmer à mon ami. N'avait-il pas raison ? Après tout, sa réputation courait aussi bien chez les Serpentard que dans toute l'école ; Gryffondor comprit. Ça pouvait très bien être une raison, pourtant elle me paraissait, au fond, absurde. Et en y réfléchissant encore mieux, elle était bien stupide. Parkinson ? Rien que l'évocation de son nom me donnait des envies bien prononcées de dégurgiter mon déjeuner.




- Hayley ?, dit-il, posant délicatement une main sur mon épaule.
- Oh..., oui Neville, tu as sans aucun doute raison. Excuse moi, je crois que quelques heures de sommeil on eut raison de moi !, mentis-je difficilement à mon ami.
- C'est bien normal, me répondit-il chaleureusement. Dis, je me demandai... puisque nous avons un devoir en binôme pour le cours de botanique, ça ne te dérangerai pas d'être avec moi ?, dit-il, d'une petite voix qui m'esquissais un léger sourire sur le visage. C'est bien une des seules matières où je ne suis pas une catastrophe ambulante !
- Ne dis pas ça Neville ! Tu as juste un peu plus de difficultés que les autres mais ça ne fait pas de toi une catastrophe ! D'ailleurs, j'allais te le proposer alors j'accepte volontiers.
- Dans ce cas vu que nous avons cette après midi un match de Quidditch, nous pouvons y aller ensemble et nous rendre par la suite à la bibliothèque ? C'est là que nous serions le plus tranquille !, finit-il par ajouter.
- C'est d'accord, je t'y rejoindrai.




Pendant que nous étions à parler de tout un tas de chose concernant le match qui allait opposer Serdaigle à Poufsouffle, le trio d'or vint nous rejoindre. J'accueillais chaleureusement les trois amis. Nous eurent tout juste le temps d'avaler un petit morceaux qu'il était déjà l'heure de se rendre au cours d'Histoire de la Magie auquel je prenais de plus en plus attention. Je me rendais bien compte que plus l'année avançait, plus les BUSES se rapprochaient avec, et je comptai bien garder tout mes efforts et ma concentration pour avoir des notes correctes dans à peu près toutes les matières, bien que je ne sois pas très friande du cours de Défense contre les Forces du Mal, je n'avais encore une fois pas le choix. Contrairement aux autres élèves qui disposent de cette année de répit avant de se motiver pour les ASPICS qui auraient lieux l'année suivante, moi, j'allais tout simplement enchaîner les deux années d'examens. Les cours se passait à merveille et j'appris tout ce qui devait me servir. Je pris très vite des notes et entrepris de les remettre très clairement au propre sur un parchemin. La matinée passait étrangement à une vitesse folle par rapport à d'habitude et je ne m'en plaignais pas, au contraire. Ainsi, il me restait rapidement plus qu'une bonne heure avant de rejoindre Neville pour le match de Quidditch. Je profitai donc du peu de moment de repos que j'avais à ma disposition pour aller faire un tour dans le vaste parc de l'école, près du lac où je passai maintenant énormément de temps. L'air était toujours aussi frais en cette fin d'hiver qu'au début malgré que la neige ne tapissait plus le sol de son long manteau blanc. Je finis, au gré du vent, par m'asseoir sur l'herbe verte bien fraîche et d'attendre tout simplement que le temps passe, offrant ainsi mon visage à l'horizon. Comme j'aimais ces moments de liberté ! Ne plus ressentir ne serait-ce aucune pression, si ce n'est celle qu'exerçait la brise sur mon visage à présent grelottant. Je profitais encore une fois de ces moments pour repenser à mes cauchemars qui, à mon plus grand soulagement, se faisait de plus en plus rarement mais restait toujours autant un mystère. Des questions sans réponses. J'avais la douloureuse sensation qu'il me manquait quelque chose pour tirer tout ça au clair mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Je continuais de divaguer dans le calme environnant, savourant délicieusement l'ambiance plaisante, pourtant,je mis rapidement mon regard sur mon bras qui affichait qu'il était à présent temps pour moi de me diriger vers le stade de Quidditch. Époussetant d'une main habile les bout d'herbes qui s'était retrouvés collés à mon jean, je me levais en prenant appuie sur le sol humide. Une fois bien appuyé sur mes deux pieds, je me mis à marcher. Ce n'est que lorsque je remontais doucement vers mon point de rendez-vous que je fis une bien mauvaise rencontre. C'est d'un pas qui se devait plus qu'assuré que ce dirigeait vers moi Pansy Parkinson qui, pour une fois, se trouvait seule sans de gentilles petites Serpentard bien entichées d'elle, qui habituellement la suivait partout. Bien évidemment, je ne pus la rater et c'est avec son éternelle ton détestable et sarcastique qu'elle s'adressa de moi.




- Tiens, tiens, mais qui voici ?, s'exclama-t-elle, Williams !
- Parkinson !, répondis-je, non sans faire attention à elle. 
- Aurais-tu peur de moi Williams ?, demanda-t-elle, sans doute surprise que je ne prête aucune attention à elle.
- Tu n'as toujours pas compris que je suis effrayée par toi Parkinson ?, dis-je d'une façon bien niaise. 
- Ne joue surtout pas à ce petit jeu là avec moi sale "Sang-Mêlée" !, claqua-t-elle.
- Il serait peut être temps de changer les insultes. Tu es pitoyable, Parkinson. Tu ne trouves que le sang que je possède pour t'attaquer à moi, tu tombes bien bas, quoi que, tu n'as jamais été bien haut.
- Comment oses-tu ! Crois-moi, tu vas le regretter Williams, s'énervait-elle, en essayant d'attraper sa baguette dans le creux de sa poche mais je fus bien plus rapide qu'elle, et de manière efficace et distincte, j'attrapais la mienne tout en la pointant habilement vers ses tempes.
 

 


A mon geste elle ne bougea plus d'une semelle, me fulminant seulement tout en m'envoyant des foudres de ses grands yeux sombres qui n'exprimait que colère et dégoût. Cela ne me faisait rien du tout, loin de là, car j'en éprouvai autant à son égard. C'est ainsi que je la regardais sans vaciller un seul instant. Décidément, les Serpentard n'étaient pas des personnes bien courageuses. Celle-ci gémissais comme une pure idiote, affirmant que je n'oserais jamais, pourtant, il ne fallait surtout pas me sous-estimer et encore moins la Gryffondor qui sommeillait en moi. Je pouvais tout à fait me montrer imprévisible à un point où je m'en étonnais moi-même. Ainsi, nos deux silhouettes féminines se trouvaient dans le parc désert. Ce n'est sans un dernier regard noir de ma part en sa direction que je relâchai mon emprise sur elle. Après tout, elle ne méritait pas que je me salisse les mains pour elle.




- Tu es complètement folle, pestait-elle, en reprenant son souffle.
- Tu devrais un jour penser à te regarder dans une glace et tu saurais qui est la plus folle de nous deux, déclarais-je d'une traite.
- Ne t'inquiète pas pour ça, je connais le miroir, cependant, on ne peut pas dire autant de toi. Tu es détestablement affreuse.
- Je prends ça comme un compliment venant de ta charmante part, répondis-je.
- Tu n'es qu'une petite pe... mais...qu'est-ce que ... ?, bégaya-t-elle tout en observant soudainement mon cou.




Instinctivement je portais le bout de mes doigts à mon cou qui dissimulait une fine et légère chaîne en argent. A mon levé ce matin, je l'avais passée autour de mon cou tout en prenant grand soin de le cacher sous mes vêtements pour ne pas le laisser paraître. Elle l'avait vu, ça ne faisait aucun doute car celle-ci me l'arracha violemment, trop soudainement, tout en me jetant des regards d'incompréhensions, en l'observant de plus près. Mais que faisait-elle ? Je lui ordonnai de me le rendre mais elle en avait décidément décidé autrement car elle le garda bien sagement dans sa main qui commençait à le serrer de plus en plus durement. La colère commençait à remonter en moi à une vitesse folle et c'est sur elle que je me jetai pour reprendre ce qui m'avait été donné. Bien que je ne l'avais reçu qu'hier par je ne savais quel personne, je m'étais attachée à ce bijoux qui était incroyablement magnifique à mes yeux bien plus que toute autre chose. Nos deux corps tombèrent à la renverse dans un combat au corps à corps bien acharné. Toutes deux faisaient passer à travers nos coups la haine que nous éprouvions l'une envers l'autre. Une lionne flamboyante contre un serpent venimeux. Le combat promettait de faire rage. C'est à travers ce temps-ci que la seconde d'après fut la plus brutale et c'était le moins que l'on puisse dire. Un sort sorti de nul part nous éjecta toutes deux à l'autre bout du parc dans un éclair puissant. Ma tête avait heurté trop violemment le sol et tournait atrocement. Ma vue était à présent très trouble comme si un voile s'était abattu sur moi, voilant tout ce que je pouvais dissimuler. Je repris du mieux que je pus mes esprits mais j'y parvenais bien mal. Alors, c'est au gré de ma tête que je finis par redresser mon visage pour percevoir ce qu'il se trouvait. Je n'eus à peine levé le regard qu'une silhouette sombre se dressait de toute sa hauteur devant moi. Je ne dis mot, me contentant seulement de regarder mes pieds qui était soudainement devenus plus intéressant que n'importe qu'elle chose. Le vent à présent soufflait encore bien plus qu'avant sur nos deux corps. Le mien était toujours assit au sol, et lui, semblait m'observer comme s'il ressentait la tension palpable qui régnait en ses lieux. Comment expliquer que ce silence de mort n'était présent que lorsque je me retrouvais en sa présence ? Il y a bien des fois où les mots m'écorchaient les lèvres mais ne sortaient désespérément pas. Je ne disais rien et lui non plus. Mes pensées comme toujours s'affolaient dans mon crâne sans être claires et précises. Ce ne fut que lorsque je tentais tout de même de me relever qu'il s'approcha de moi d'une façon qui lui était propre. Je fixais toujours le même point sans le relâcher. D'un pas que je sentais à ma grande surprise mal assuré, il passa une des ses mains pâle dans mes cheveux bruns ébouriffés qui pendaient autour de mon visage, encadrant mon teint, tentant de les soulevés afin de les déposer sur mon coté droit d'une façon presque charnelle. J'étais déconcertée. Je découvris avec horreur à travers son visage la même expression que j'avais perçue quelques heures plus tôt. Bien malgré moi, je pénétrai à travers ses yeux devenus plus clairs encore que d'habitude, prenant une couleur magnifiquement bleutée. Je m'y abandonnai. Ses traits étaient toujours les même : nez aquilin, pommettes hautes, cependant, il me paraissait différent à bien des égards. Soudain, il se présenta derrière moi et sortit tout droit de sa poche le pendentif qui entourait il y a encore de cela quelques minutes mon cou. Je tournai ma tête en sa direction, ne comprenant rien de ce qui se produisait. A quoi jouait-t-il ? Je me le demandais bien. Je ne bougeai pas, ne voyait plus rien ni personne à part lui. J'étais à présent plongée dans un monde parallèle où plus rien n'existait. C'est dans ses pensées que la minute qui suivit, il plaça avec une douceur extrême le précieux bijoux autour de mon cou qui tremblait. Ses doigts fins, gelés contre ma peau à présent tiède me faisait parcourir un léger et doux frisson à travers tout mon corps qui se délectait de ce contact même s'il s'était montrer bref. Je me sentais à présent seule au monde, dans une bulle, ma bulle, néanmoins, celui-ci prit avant sur ses pas et commença à s'éloigner de moi avant qu'il ne prononce ces quelques mots : 




- Tu devrais faire plus attention à tes affaires Williams !, dit-il avant de reprendre son chemin comme si de rien n'était.




Je restais là, troublée dans tout les sens du terme, mais c'est avec une certaine boule aux entrailles que je m'avançais à mon tour en pressant le pas. Lorsque j'arrivais pas très loin de lui, assez pour qu'il m'entende, je murmurai bien clairement ceci :




- Merci, Malefoy !




Je n'attendais rien de plus, rien de moins de sa part, alors je marchai jusqu'au stade espérant que je n'avais pas trop de retard. Étrangement, bien qu'il me surprendrait toujours, je pouvais parfois anticiper certaines de ses réactions. D'ailleurs, maintenant que ça me venait en tête, je me demandais bien où était passé Parkinson après avoir été éjectée tout comme moi. Je ne mis pas bien longtemps à ressasser cette question car j'arrivais déjà au niveau de mes amis qui regardaient attentivement le match de leurs grands yeux, grands ouverts. C'est avec soulagement que je constatai que celui-ci venait tout juste de commencer. Neville et Hermione me faisaient de grands signes de la main, m'indiquant de venir les rejoindre. Je me mis donc assise rapidement avec eux. Tout comme mon amie Hermione, je n'étais pas passionnée de Quidditch mais j'adorai le spectacle auquel nous assistions ici, à Poudlard. Après une bonne heure bien divertissante à regarder la victoire de Serdaigle qui avait écrasé Poufsouffle à plat de couture, je me dirigeai au coté de Neville à la bibliothèque comme convenu. Nous nous installions à une table et on commençait à étudier plus attentivement son Mimbulus Mimbletonia qu'il avait réussi à la grande surprise de tout le monde à faire reproduire. Cette plante à la particularité d'être très rare. C'est à mon ami que nous devions maintenant une bonne réserve dans la serre du professeur Chourave car c'est lui-même qui a ramené le premier plan. Celle-ci n'est pas particulièrement belle malgré qu'elle ressemble vulgairement à un cactus. Mon ami à coté de moi était bien concentré sur ce qu'il faisait et c'était rare que je le vois ainsi. Lorsque celui-ci aperçu mon regard observateur sur ses épaules, il m'adressa un léger sourire timide avant que je ne vois ses joues rosées rougir. Il pouvait se montrer extrêmement adorable. Nous terminions ainsi ce pourquoi nous étions là et nous regagnions ensemble la salle commune. Encore une journée de plus, bien remplie. Je saluai chaleureusement Neville qui finit par remonter dans son dortoir afin de se coucher. Pour ma part, je gagnais la salle de bain où je fis couler un bon bain chaud. Je me postais devant le miroir de la pièce qui laissait paraître mes traits. Je pris l'initiative de me démaquiller soigneusement avant de plonger non sans élégance dans la douceur d'une eau qui, à présent, était mélangée à une couche épaisse de mousse. Je me sentais si bien malgré qu'un peu à l'étroite. Je laissai tomber finalement ma tête lourdement au fond de la baignoire. L'eau caressait et épousait à présent entièrement mon corps, de ma tête jusqu'à mes doigts de pieds fraîchement vernis. Je repensai à cette journée pour le peu étrange. Maintenant plus que jamais, je me demandais si ce n'était effectivement pas Malefoy qui m'avait offert ce pendentif. Bien que hier j'en doutais très fortement, je me posai de plus en plus la question. Pourquoi me l'aurait-il remis au cou sans une onde de méchanceté à mon égard ? Moi qui m'était jurée de l'oublier, c'était peine perdu. Comment oublier cet homme qui avait fait de moi ce que j'étais à présent ? Comment oublier son contact contre ma peau ? Je me le demandai, et, bien que pendant les vacances j'y avais mis tout mon cœur à m'enferrer de cette tâche, je n'y parvenais pas car au plus profond de mon être je ne le voulais tout simplement pas. Je restais ainsi pendant plusieurs longues minutes puis je finis par immerger ma tête de l'eau bouillante de mon bain. Lorsque je sortis de celui-ci, je me séchais rapidement et enfila un débardeur et un short qui me servait de pyjama avant de revêtir chaudement un grand peignoir qui faisait ressortir généreusement mes formes. J'étais définitivement prête à regagner mon dortoir quand j'aperçus la cheminée de la salle commune encore flamboyante dans la pièce. C'est d'un pas décidé et calme que j'y retournai, retrouvant dans celle-ci Harry, installé nonchalamment dans le canapé bordeaux de la pièce. Il avait l'air particulièrement intéressé parce ce qu'il se trouvait sur le parchemin qu'il tenait entre ses doigts. Je m'approchais doucement de lui et posa une main amicale sur son épaule. Il détourna la tête et me tint un sourire.




- Tu devrais aller te coucher Harry, tu sais ? Ça ne te fera pas de mal !, lui lançais-je, espérant l'en convaincre.
- Je n'en ai encore que pour quelques minutes, ne t'en fait pas Hayley !, me répondit-il gentiment.
- Harry Potter !, finis-je par dire, désespérée. Je ne me coucherai pas tant que tu ne seras pas gentiment parti dans ton dortoir ! D'ailleurs... que fais-tu ?, demandais-je, intriguée.
- Te souviens-tu que je t'avais vaguement parlé d'une carte qui représente Poudlard faite par mon père et ses amis ?
- Oui, bien sûr ! Tu m'as dit que nous pouvions y voir toutes les personnes qui étaient présentent dans le château à l'instant même. 
- C'est exact, affirma-t-il.
- Alors c'est ça que tu tiens entre tes doigts !, déclarais-je. Il y a quelque chose qui cloche ?, m'interrogeais-je.
- On va dire, regarde !, dit-il, me tendant de la main le parchemin que je pris à mon tour en m'asseyant aux cotés de mon ami. 

 

 

Au départ, je voyais bien et reconnaissais entre mille les différents couloirs qui composaient notre école. Je restais là, à observer ce bout de parchemin où le nom de Rusard y était inscrit. Quelques temps seulement après je vis un nom s'afficher très clairement en toutes lettres avec, à ses cotés, des pas en mouvement : "Drago Malefoy". Je regardais mon ami d'une tête ahurie. Celui-ci me fit signe de la tête de continuer à observer ce que je ne tardais pas à faire. Il avait bien raison, quelque chose clochait car en une fraction de seconde Malefoy ne bougeait plus à travers les couloirs et disparu comme par enchantement de la carte. Je ne comprenais pas.

 


- Qu'est-ce que ça veut dire Harry ?, lui demandais-je essayant de comprendre.
- C'est ce que je me demande depuis bien des nuits Hayley, et je crois que Malefoy quitte, où, du moins, sort de Poudlard tout les soirs !, affirma-t-il.
- Mais voyons Harry, c'est impossible de quitter où de sortir de l'enceinte de Poudlard comme ça mais... attends, es-tu sûr que toutes les salles sont représentées sur la carte ?
- Qu'est-ce que tu veux dire par là ?, demanda-t-il.
- Je l'ignore Harry mais je sais que nous ne pouvons quitter Poudlard et encore moins ces temps-ci alors dans ce cas là, il doit ce rendre certainement dans une salle qui n'apparaît pas sur cette carte et qui se trouve au 7ème étage, répondis-je, sûre de moi. 
- La salle sur demande ! éleva-t-il.
- Oui,Harry, je crois que, en effet, il se rend à la salle sur demande mais je me demande bien ce qu'il peut bien y faire !, finis-je par dire.
- L'armoire à disparaître de chez Barjow & Beurk, ça doit avoir un rapport avec ça.
- L'armoire à disparaître ?, m'interrogeais-je. 
- Peu de temps après la rentrée, Hermione, Ron et moi avons suivit Drago et sa mère au chemin de traverse après être sorti du magasin de Fred et Georges. Ils se rendaient tout deux dans l'allée des Embrumes chez Barjow & Beurk, un magasin qui vend tout un tas d'objets illégaux et interdits utilisés pour de la magie noire. Nous voulions savoir ce que tout deux pouvaient bien faire ici alors nous sommes grimpés sur le toit d'en face. De là, nous voyions tout ce qui s'y passait, dont une étrange armoire qui semblait tout particulièrement intéresser les Malefoy. On aurait dit qu'ils étaient dans un sorte de petite entrevue avant que Greyback ne suspecte quelque chose et nous cache la vue. D'après Arthur Weasley, il s'agit effectivement d'une armoire à disparaître qui a été énormément utilisé et faisait fureur pendant la première guerre. Des personnes pouvaient disparaître pendant plusieurs heures à l'intérieur sans être découvert et réapparaissaient quand ils le souhaitaient, narrait-il.
- Que compte-t-il bien faire avec ?, posais-je presque à moi-même. 
- C'est ce que j'essaye de savoir mais sans succès depuis des jours !, finit-il par répondre.Hayley, j'aimerai te demander quelque chose ? 
- Tu veux que j'essaye de trouver ce qu'il manigance ?, dis-je, comprenant sa requête.
- Je ne sais pourquoi mais je te crois bien plus capable d'arriver à découvrir ce qu'il fait, disait-il, bien sûr, je comprendrais que tu ne veules pas sachant toutes les insultes qu'il t'a dit.
- Harry..., dis-je, tu pourras toujours compter sur moi, bien sûr que j'accepte !, déclarais-je, tu dois déjà t'occuper de Slughorn, concentre toi sur lui et soit tranquille. Tu dois à tout prit trouver ce que Dumbledore t'a demandé. Nul sait ce que nous pourrions apprendre ?
- Hayley, promets moi que tu feras attention à toi. Qui sait ce qu'il peut bien faire, je n'ai aucune confiance en lui mais j'en ai beaucoup en toi, alors...
- Ne t'inquiète pas Harry, le coupais-je. Tu me connais, je suis prudente et puis je sais me battre depuis le temps. D'ailleurs, il faut en avoir le cœur net maintenant.
- Tu devrais aller dormir Hayley, tu as du temps, tu sais, dit-il.
- Non, Harry ! Nous n'avons pas de temps à perdre et tu le sais bien mieux que moi que c'est ce qui nous manque !, finis-je par déclarer sous la réticence qu'arborait mon ami.
- Merci Hayley, je sais pas comment te... !
- Ne dis pas un mot de plus, tu n'as pas à me remercier ! C'est normal.

 



Il me regardait calmement sans rajouter quoi que ce soit juste en me remerciant du regard. Je lui rendis son regard avant que celui-ci ne m'attire à lui pour une étreinte amicale. Je me laissais l'espace d'un instant blottis et bercée aux creux de ses bras en déposant ma tête sur ses épaules bien masculines. Que pouvais-je bien dire ? Je tenais à aider du mieux que je le pouvais mon ami mais en même temps, il s'agissait de Malefoy. Que dirait celui-ci s'il savait ce que je ressentait pour notre ennemi ? M'aurait-il fait aussi facilement confiance ou au contraire ne m'aurait-t-il pas délaissé par peur ? Ce secret devenait pour moi de plus en plus lourd au fil des jours et je commençai à en sentir le poids sur mes épaules. Je tentais d'être forte et jusque là, je trouvais que je m'y faisait plutôt bien mais maintenant je sentais que quelque chose se tramait et que cette chose inconnue et bien mystérieuse allait peut-être changer le cours de mon propre destin, mais, à présent, je ne pouvais plus faire marche arrière, je devais plus que jamais me reprendre en main et accomplir ce qu'on m'avait demandé. Après ses divagations je pris la démarche de sortir de la pièce accueillante pour gagner les couloirs sombres de l'école. Je ne savais pas ce qui m'y attendait mais je savais que ce que j'allais découvrir allait répondre à toutes les questions que je me posais depuis maintenant si longtemps. Mon cœur se mit à battre et mon sang circulait dans mes veines plus rapidement. C'est lorsque je me retrouvais dans la pénombre que je me murmurais à moi-même : 


 

- Drago Malefoy, me voici ! 

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