top of page

Chapitre 8 : Que les lumières s'éteignent

Après notre petite altercation qui avait eu lieu quelques minutes plus tôt avec Malefoy, j'étais pour le peu confuse ce que remarquèrent bien vite mes deux amies qui me demandèrent ce qui me tourmentais. Bien sûr, je ne laissais rien transparaître à leur yeux et les rassurait en leur disant tout simplement que tout allait très bien mais que je voulais me retrouver un peu seule pour le moment. Elles me comprirent et j'en étais soulagée qu'elles ne me posent pas plus de question que ça.

Je me retrouvais donc seule dans le froid de l'hiver sur une grande plaine qui avait été recouverte d'un manteau blanc qui s'étendait à perte de vue vers l'horizon. Je sentais mon corps frémir sous les coups de vents glacés. Je grelottais mais je m'en fichais pas mal. J'essayais de cacher aux autres tout naturellement cette grande partie de moi qui était solitaire. Les moments comme celui-ci sont pour moi un échappatoire, une certaine liberté qui me transporte très loin d'où je me situe. Depuis mon enfance, je me réfugiais dans cette solitude qui me permettais de parler librement de chacune de mes craintes, mes peurs ou encore des instants de bonheur comme un sourire sur le coin des lèvres qu'on ne peut dissimuler. Tout me venait en tête, mon premier trajet dans le Poudlard Express où j'ai rencontré de formidables personnes tels que Harry, Ron et Hermione, la découverte de cette école fascinante, mon intégration parmi les Gryffondor, la rencontre de Neville, une personne à qui j'ai réussis à me confier sur mes parents, Ginny une amie aussi pétillante que rassurante et Malefoy, son tempérament insupportable, cette confrontation qui m'a valu me faire voler mon tout premier baiser, cette retenue où pour la première fois je n'avais pas eu l'envie irrésistible de le gifler et puis hier matin, qu'est-ce qu'il c'était passé ? Je ne l'avais pas compris moi-même et je me posais toujours autant la question.

 

- Qui es-tu vraiment, Drago Malefoy ?

 

Sans m'en rendre compte, je l'avais dit tout haut. Je me sentais bête de me poser une telle question. Qu'est-ce que j'en avais bien à faire ?

 

J'étais encore dans mes pensées quand je sentis mon corps se figer soudainement, lorsque j'entendis des pas se rapprocher de moi de plus en plus.Le craquement de ses pas sous la neige ne se faisait que trop entendre. Je reconnus cette voix grave éraillé qui me murmurait à l'oreille :

 

- Alors comme ça tu te demande qui je suis Williams ?, dit-il, tout bas pour que moi seule puisse l'entendre.

- Qu'est-ce que tu veux, Malefoy ? Je n'ai rien à te dire !

- Je crois que tu mens vraiment très mal Williams.

- Ne me mets pas dans le même sac que toi, tu oublis qu'entre toi et moi c'est toi le Serpentard.

- Je te croyais pas aussi intelligente, dit-il, riant, laissant faire apparaître ses dents parfaitement alignées.

- Met-toi dans le crâne que tout ce que tu peux bien me dire ou faire ne m'atteins pas, alors sois tu me fous la paix où tu me dis ce que tu me veux car tu ne vas pas me faire croire que tu es ici pour chercher ma compagnie !

-Très bien déduit Williams !, conclu t'il.

 

J'en avais assez entendue à mon goût. Je me retournais afin de partir mais j'en eus pas l'occasion car celui-ci attrapait rapidement mon bras avant de le retenir fermement. Je ne me retournais pas, ne parlais encore moins et ne détournait aucun regard vers sa direction mais je ne bougeais pas pour autant.

 

- Où penses-tu aller comme ça ? Tu sais que tu es une fille bien étrange pour une Gryffondor ? , finit-il par dire.

- Laisse-moi te le dire qu'une fois seulement Malefoy, tu vas lâcher immédiatement mon bras et me laisser partir, dis-je d'un ton agressif, le regardant droit dans les yeux sans relâcher son regard. Et je suppose que tu venais me voir pour ce qui s'est passé hier, non ?

- Retiens ça, ce que tu as vu hier n'a jamais existé Williams, dit-il, froidement.

- Alors comme ça, tu fuis ? Le célèbre Drago Malefoy préfère fuir que d'affronter la vérité en face ? Tu sais quoi je ne sais même pas pourquoi je suis encore là, après tout, ce n'est pas de ma faute si tu es qu'un pauvre "Imbécile" qui n'assume pas.T'inquiète pas, je n'en parlerais pas, je ne nuirais pas à ta réputation, c'est vrai, je suis répugnante d'après toi, dis-je, en reprenant les mots qu'il avait énoncé à mon encontre à la bibliothèque quelques jours plus tôt.

 

Je partis en le laissant comme cela, c'était maintenant clair dans ma tête ; je détestais ce mec plus que tout au monde. Je retournais à Poudlard et entrais en trombe dans la salle commune en me dirigeant dans mon dortoir. Personne à mon grand soulagement n'y était. Pourquoi j'avais été blessée de mes propres mots envers lui ? Je me rendais compte que j'avais espérer découvrir quelqu'un d'autre sous la carapace solide que montrait Malefoy. Comment j'avais pu croire ça ne serait-ce qu'une seule seconde ? Après tout, ce qui lui était arrivé à ce moment là où je l'ai vu, reste toujours un mystère, je n'en savais pas plus. Après mainte réflexion, je décidais d'aller retrouver mes amis et me dirigeais vers la grande salle où il devait sûrement être à l'instant. Arrivée dans celle-ci, je sentis plusieurs chuchotement à mon sujet ce que je ne comprenais pas, je n'avais rien fait de spécial ni de mal d'après mes souvenirs, du moins. Arrivant devant mes amis, je leur demandais le pourquoi du comment.

 

- Quelqu'un peut m'expliquer pourquoi on chuchote à propos de moi, vous savez si j'ai fait quelque chose de mal ?, demandais-je, inquiète.

- On peut même dire tout le contraire, me dit Hermione en souriant.

- Je te l'avais dit Hayley ! Ferme les yeux s'il te plaît ?, me demanda Neville à coté d'Hermione.

- Neville, mais de quoi tu parles ? J'espère que ce n'est pas l'un de vos plans foireux, vous commencez à me connaître, vous savez de quoi je suis capable, finis-je par dire soucieuse de ce qui m'attendait.

- Bien sûr que non, on ne tenterait pas le diable, dit Harry en faisant un clin d'œil à Neville.

- Aller c'est bon, Harry te charrie, aller, assis-toi, me dit Ron.

 

Je fis ce que Ron me dit. Après tout, il savait ce qui les attendait s'il faisait une de leur habituelles bêtises. Je fermais les yeux comme convenu. Je sentais qu'il me dressait quelque chose juste en face de moi et cela attisa encore plus ma curiosité. J'étais de plus en plus impatiente de les ouvrir. Au bout de quelques instants, ils m'indiquèrent que je pouvais regarder. Devant moi était dressé une grande affiche portant mon nom. Je lis les quelques lignes qui était situées au-dessous et je ne pouvais contenir ma joie. J'avais été par je ne sais quel miracle choisie pour interpréter la chanson de Flitwick lors du bal. Je n'en revenais toujours pas. Un de mes rêves de petite fille allait bientôt se réaliser. Je compris pourquoi il y avait eu tant de chuchotements.

Alors que je me remettais tranquillement de cette nouvelle réjouissante, je vis entrer brutalement dans la grande salle une Serpentard qui n'allait certainement pas tarder à éclater sous la colère, qui se dirigeait droit vers moi, tel un chien prêt à bondir sur sa proie.

 

- Comment tu as pu être choisis sale Sang-Mêlée ?! Tu es une honte !, criait-elle.

- Peut-être que si j'ai été choisis c'est que j'ai du talent moi alors que toi, d'après ce qui se dit, tu en as juste entre les jambes et nul part ailleurs.

- Moi, au moins, comme tu le dis si bien, j'ai mon Drago alors que toi pas un seul de ces idiots ne veux de toi.

- Laisse la tranquille Pansy, tu n'as rien à faire ici, commença à dire Neville en se dressant devant Pansy.

- Londubat ? C'est le petit porcinet qui viens te défendre comme c'est touchant.

 

Là s'en était assez, je levais ma baguette sur son cou et lui demandais une raison pour que je me retienne de la tuer. Elle pouvait s'attaquer à moi autant qu'elle le voulait mais qu'elle ne dise pas un mot sur mes amis. Neville me retient le bras en me disant de ne pas faire ça, ça serait se rabaisser à son niveau peu élevé et je l'en remerciais. Elle finit par partir l'air encore plus énervée et fulminant qu'elle ne l'était déjà. Ce n'est que lorsque je la vis disparaître à la table des Serpentard, que je sentais derrière-moi le poids d'un regard m'observer.

Plusieurs jours passèrent sans encombres jusqu'au jour du bal. Ce matin-là, je m'étais réveillée très anxieuse et paniquée. Je connaissais les paroles sur le bout des doigts et avait répété dans la salle de bain auquel j'avais jeté un sort pour que personne ne m'entende, un bon nombre de fois. Je savais qu'il ne me restait que quelques heures.

Hermione et Ginny était venues me voir et m'avaient indiquées qu'il était temps de se faire belle. J'allais chercher ma robe que j'avais garder bien précieusement dans un papier de soie qui la protégeait. J'allais ainsi me vêtir de cette merveille et me maquiller. J'avais opté pour un maquillage très naturel à mes yeux fumés qui faisait ressortir mes yeux foncés et j'avais simplement mit un léger rouge à lèvres rose pâle qui avait une douce odeur de pêche. Pour mes cheveux, je les avais attachés en un beau chignon flou. Il formait sur ma tête une cascade de boucle auquel j'installais une broche que ma mère m'avait gentiment envoyée triste de ne pas me voir vêtue ainsi.

Dans sa lettre, elle y indiquait qu'elle l'avait portée lors de son premier bal et qu'elle souhaitait me voir la porter. De toutes les familles où j'avais été, ils ont été les seuls à me donner tout l'amour qu'ils possèdent et je leur en serais éternellement reconnaissante. Je fus au cour d'un instant un brin nostalgique.

J'étais enfin prête, c'était bien l'une des premières fois de ma vie que je me trouvais élégante et que j'avais fait plus attention à mon apparence. Je me dirigeais dans le couloir qui menait vers le grand escalier qui lui menait à la grande salle où se trouvait les cavaliers qui attendait leurs cavalières. Dans le couloir avait été ajouté un grand tapis blanc portant une doublure argenté qui nous indiquait la direction. J'avais consciemment peur de descendre devant toutes ces personnes mais je n'avais pas vraiment le choix. C'est à ce moment si que je choisis de prendre mon courage à deux mains et que je descendis doucement et d'un pas assuré les marches qui me faisaient à présent face. Je sentais sur moi tout un tas de regards qui différaient en fonction des personnes qui me regardaient.

 

- Elle est magnifique, disait certain, me tirant le rouge aux joues.

- Mais c'est Hayley Williams, s'exclamait d'autre.

 

Tout ça était légèrement stressant et me paralysait dans un sens. Je reconnus Neville qui m'attendait au coté de Harry, Ron, Hermione et Ginny au bas des escaliers. Il me regardait avec un magnifique sourire lorsqu'il me vit descendre. Lorsque je fus à coté de lui, je lui souris amicalement.

Neville était vraiment resplendissant dans son costume blanc qui s'accordait à merveille avec ma tenue au même ton. Ses joues étaient très légèrement rosées et ses pommettes étaient plus remontés que d'ordinaire. Je m'avançais ainsi à ses cotés timidement tout en ne laissant rien paraître de l'angoisse que je ressentais.

 

- Bonsoir Neville, dis-je, avec mon plus beau sourire.

- Hayley, tu...tu es sublime ce soir ! Pas que ce soir non tu es déjà très belle, mais..., bégayait-il soudainement.

- Merci Neville ! Mais je dois dire que je ne suis pas grande chose face à ton élégance ce soir, affirmais-je.

-Tu trouves ?, demanda t'il, gêné.

-Je te l'assure, tu es très beau Neville.

 

Un immense sourire était à présent peint sur ses lèvres et rien que ça me réconfortais. Harry, Ron, Hermione et Ginny nous avaient rejoint et étaient tous excités. Ils nous rappelèrent souvent dans la soirée que nous étions toutes les trois les plus belles ce soir, ce qui fit vite rougir Hermione et Ginny jusqu'aux oreilles, me laissant échapper un petit rire de sympathie.

Neville finit par me tendre le bras afin d'entrer dans la grande salle et c'est avec fierté que je le pris délicatement. En nous avançant dans celle-ci, je remarquais Malefoy par-dessus mon épaule qui me regardait plus intensément que d'habitude. Je devais bien me l'avouer, il était vraiment beau dans ce costume noir.J'aurais dû me tuer pour avoir pensé une telle chose, pourtant, il était bien vrai que les traits de son visage formaient un ensemble angélique sur sa peau laiteuse. Je détournais rapidement le regard et me concentrais sur ce qui m'entourait.

La salle était juste une merveille.Des décorations blanches et argentées était placées sur les différents pans de mur de la pièce qui était illuminées par d'immenses lustres fait de cristal. Je n'aurais jamais imaginé que Poudlard avait tellement de goût.

La musique mélodieuse retentissait dans toute la pièce et Neville finit pas m'inviter à danser. Nous ne mîmes pas longtemps à tournoyer au milieu de la piste avec pleins d'autres couples de danseurs. Il me marchait quelques fois par maladresse sur le pied et s'en excusait à chaque fois, mais je lui affirmais que ce n'était rien du tout et c'était la vérité, il faisait de son mieux et dansait pas si mal que ça finalement, même plutôt bien à vrai dire.

Peu de temps après, Dumbledore vint sur la scène faire un discours. Lui aussi était tout particulièrement bien apprêté ce soir tout comme les autres professeur hormis bien sur Rogue pour qui le noir restait le noir. Je me demandais bien qu'est-ce qui de toute façon pourrait bien lui aller ? C'est à ce moment-ci que notre cher directeur prononça un petit discours.

 

- Bonsoir à vous tous, élèves de Poudlard, j'espère que vous prenez tous autant de plaisir que moi à cette soirée. Comme vous le savez sûrement tous maintenant, cette année nous avons fait passer des auditions afin de montrer le talent caché que certains de nos élèves pouvaient avoir pour la musique et on peut dire que vous avez été très nombreux à vous présenter et je vous en remercie indéfiniment, cependant, une seule personne a été choisie et à surpris notre chers professeur Flitwick par son talent et les émotions qu'elle dégageait. Je vous souhaite tous de passer un excellente soirée.La scène est à présent à vous Mlle Williams.

 

Je crus que mon cœur allait s'arrêter de battre tout d'un coup. J'étais totalement paniquée et je crois qu'Hermione le comprit rapidement car elle vint me rassurer en disant que tout allait bien se passer, que j'étais courageuse, que ce n'était pas ça qui allait m'arrêter et que c'était le moment de leur prouver qui j'étais réellement. Elle me donna le conseil le plus précieux car je me sentis beaucoup mieux, prête à montrer ce que je vaux malgré la boule qui serrait ma gorge.

Je me retrouvais debout devant tous les élèves et la musique résonna dans toute la pièce. Au bout de quelques secondes, il était temps pour moi de sortir ma voix et c'est ce que je fis. Une fois lancée, je ne m'arrêtais plus, j'étais totalement transportée dans un autre monde, comme-ci cet instant avait été écrit seulement pour moi. Je me sentais renaître. Les sourires de mes amis et les moments passés avec eux me venait à l'esprit avant qu'une toute autre personne ne fasse surface dans mon esprit à mon grand désespoir. Au début, j'avais consciemment fermé les paupières mais ce n'est que lorsque je les ouvris que je découvris plusieurs couples danser dans la pièce sur ma voix. Bien évidemment, une des maisons n'était pas présente sur la piste. Vous vous en doutiez sûrement si je vous dit qu'il s'agissait des Serpentard. Pendant mes paroles, je sentais le poids d'un regard sur mes épaules qui était plus profond que les autres.Une fois la dernière note éteinte, ce merveilleux moment était terminé. Je regardais la salle, c'était le silence le plus complet avant qu'une foule d'applaudissements retentissent. J'étais si contente d'avoir pu donner ce que j'avais à donner. Le professeur Dumbledore me remercia pour ce moment.

Je retournais auprès de mes amis qui me prirent dans leurs bras respectivement en me félicitant. Je voyais de l'autre coté de la salle Pansy qui me regardait d'un air mauvais. Il fallait vraiment la voir comment elle était vêtue, trois fois trop de maquillage sur le visage et une robe si courte pour que dès que celle-ci se pencherait, on apercevrait absolument tout. La soirée continuait et battait son plein, pourtant, je ne voyais plus Neville et je demandais à Hermione où il avait bien pu passer. Apparemment, il était parti à l'extérieur pour prendre un peu l'air, j'allais donc à sa rencontre.

Arrivée dehors, je le vis assis sur un banc, seul. Je l'observa pendant plusieurs bonnes minutes avant d'aller m'installer à ses côtés.

 

- Neville, tu vas attraper froid si tu restes là, tu sais ?, lui dis-je, tout en m'approchant de lui.

- Hayley, pourquoi ne vas-tu pas à la fête ?, me questionna t'il.

- Je crois que mon cavalier est parti en se demandant pourquoi il m'avait demandé d'aller avec lui ?, dis-je, je rigolais Neville, je voulais voir où tu étais.

- Je voulais prendre l'air. Tu as été divinement parfaite ce soir Hayley !

- Ton avis compte beaucoup pour moi et je suis heureuse de t'entendre dire ça, tu peux pas savoir comment ça me réchauffe le cœur.

- Hayley, ça peut te paraître étrange comme question mais es-tu déjà tombée amoureuse dans ta vie ?, me demanda t'il, calmement, levant les yeux vers le ciel enneigé.

 

Sa question me surpris et je ne savais pas vraiment quoi répondre mais je fis mon possible.

 

- Et bien non, je n'ai jamais été amoureuse, mais je sais que quand je le serais je le sentirais, et toi, Neville ?

- Je crois que je le suis, dit-il, timidement.

- Dans ce cas, la fille pour qui tu as ses sentiments a de la chance.

- Tu ne comprends pas, Hayley ! Je ne voulais pas parce que j'ai peur de l'être mais tout simplement parce que je sais bien quel réponse m'attend. C'est de toi, Hayley que je suis tombé amoureux, dit-il, dans un regard presque soulagé.

Je fus à la fois choquée de ce que je venais d'entendre et gênée.Mes joues rosées ne tardèrent pas à prendre une couleur rougeâtre. Personne n'avait au grand jamais porté ses paroles pour moi, enfin pas si sincèrement. Il y avait bien eu quelques sorciers mais rien de véritable. Je me sentais toute bête, ne sachant comment réagir face à cette annonce pour le moins inattendue.

 

- Tu ne sais pas quoi répondre ?, me demandait-il, je me fais pas d'illusions ne t'inquiète pas mais je voulais simplement que tu le saches.

- Neville, tu es une personne formidable et pour l'instant tu as été là pour moi et c'est un honneur d'avoir tes sentiments mais je ne vais pas te mentir en te disant les partager, je t'apprécie réellement mais je ne peux pas pour l'instant répondre à tes sentiments mais peut-être qu'un jour, je pourrais, je l'espère de tout cœur. Je suis désolé Neville, j'espère que tu me pardonneras car tu es pour moi une personne bien trop importante maintenant dans ma vie et je tiens beaucoup à toi.

- Pourquoi t'en voudrais-je alors que tu m'as répondu si sincèrement ? Personne ne m'avait dit une si belle chose alors ne dis rien, je t'attendrais aussi longtemps que mon cœur le souhaite et si ça n'arrive pas c'est que nous sommes réservés à un tout autre destin.

- Tu as raison. Aller, viens, je crois que nous serions bien mieux tous les deux au chaud et puis ce n'est pas tous les jours que nous avons un bal d'organisé en notre honneur !

- Je suis bien d'accord, dit-il, en me tendant la main.

 

Je pris la main qu'il me tendait tendrement et nous retournions tous les deux dans la grande salle.

 

Au passage, nous rencontrions plusieurs couples qui était collés contre des murs à exprimer leur amour. Certains me laissèrent un air bien prononcé de dégoût.

On partit danser avec tous nos autres amis et nous nous amusions comme jamais. Pour la dernière fois de la soirée et au grand désespoir de tous les élèves, le groupe qui jouait pour nous depuis le début de la soirée prit la parole au micro déclarant que pour la dernière danse nous devions échanger de partenaire. Je n'avais pas très envie de le faire car j'étais en ce moment parfaitement bien aux bras de Neville et puis la soirée était magique et je ne voulais pas qu'elle se termine.

Je me mis soudainement à essayer de reculer pour ne pas avoir à entamer une dernière danse. Alors que je réussissais à m'échapper de la foule, je me retrouvais nez à nez avec un jeune homme que je reconnaissais entre-mille. Je ne voulais pas vraiment y croire mais pourtant il me regarda avec un sourire de bienveillance pour une fois. Mon cœur commençait à manquer des battements lorsque celui-ci s'avançait de plus en plus près de moi avant de parler avec son éternelle arrogance.

 

- Tiens Williams, quel surprise ! Je vois que tu es heureuse de me voir ! Surtout montre ta joie, sans est presque vexant !, finit-il par dire.

- Désolé pour toi Malefoy, mais je ne suis pas fan des cadeaux empoisonnés, je n'ai pas de temps à te consacrer, m'exclamais-je.

- Tu crois que je ne t'ai pas vu m'observer ? Après tout, je te comprends qui pourrait ne pas remarquer une personne comme moi ?, lâcha t'il.

- C'était une blague c'est ça ? Faut pas trop prendre tes rêves pour une réalité Malefoy tu sais !

- Tu mens très mal encore une fois, pourtant, je dois dire que tu as vraiment très mauvais goût pour y être aller avec Londubat !

- Laisse Neville tranquille tu veux et j'étais très heureuse d'y aller avec lui.

- Tu ne me feras jamais croire ça, Williams, déclarait-il.

- Que tu le crois où non ça m'est bien égal Malefoy.

- Pauvre petit Londubat, c'est dommage que tu ne partage pas ses sentiments.

- Attends mais comment tu... Non, je n'y crois pas, tu nous espionnais ?, dis-je, horrifiée.

- Pas du tout, je suis Drago Malefoy, qu'est-ce que j'en aurais à faire de deux petits Gryffondor ? Je passais juste part là et vous parliez pas aussi bas que vous le pensiez. Mais assez parlé, on est là pour danser, non ?, dit-il, me tendant une de ses mains pour que je l'a saisisse.

- C'est moi, où Drago Malefoy m'invite t'il à danser ?

- J'ai pas tout mon temps Williams !, finit-il par ajouter, sûrement déçu du ton que j'avais employé.

 

Je crois que de toute façon je n'avais pas vraiment le choix alors je pris la main qu'il me tendait avec une certaine réticence. A mon grand étonnement, elle n'était pas aussi glaciale que je me l'étais imaginée au contraire elle était même chaude et plutôt douce, ce qui me tira un sourire timide.

Arrivée parmi les autres danseurs, il me regardait intensément et je fis de même après qu'il posait délicatement ses mains sur mes hanches, ce qui eu le don de me questionner sur bien des points. Il avait fait preuve de douceur, ce qui n'est pas vraiment habituel pour un Serpentard et encore moins pour un Malefoy. Alors, je finis par entrelacer mes doigts dans les siens. La musique résonnait dans nos oreille. Au premier pas que nous faisions ensemble, nous prenions le rythme lent et charnelle de la musique. Je devais bien avouer qu'il dansait merveilleusement bien coordonnant chacun de ses mouvements avec les miens qui se faisaient plus fragiles et moins sur que lui. Il avait pas à dire, il était vraiment dans son élément, comme s'il avait fait ça toute sa vie.

Étrangement, je sentais mon cœur qui brûlait dans ma poitrine en même temps qu'un pincement qui serrait ma gorge. J'étais totalement subjuguée par la profondeur de ses pupilles qui étaient incroyablement bleu ce soir. Je me sentais si mal à l'aise face à lui et sa prestance. Je finis par détourner mon regard du sien en prenant un soudain intérêt pour le sol carrelé blanc en marbre de la salle. Je compris très vite qu'il avait senti mon malaise car il me questionna rapidement.

 

- Tu as peur de me regarder, Williams ?, demandait-il, essayant de tirer mon regard sur le sien.

- Je te demande pardon, Malefoy ?, dis-je, comme si je n'avais pas compris ce qu'il essayait de me dire.

- Tu as très bien entendu, tu as peur de me regarder ?, insista t'il, peur de succomber à mon charme dévastateur peut être ?

- Dans t'es rêves, Malefoy ? Tu crois vraiment que je suis le genre de nana que tu te tapes au lit, qui tombe raide dingue de toi à chacun de tes battements de cils ? Que tu l'acceptes où non, ce jour là où je t'ai vu dans ce piteux état, j'ai eu de la compassion pour toi alors, te regarder droit dans les yeux comme je l'avais fait me rappel juste la belle idiote que j'ai été pour te croire différent de ce que tu montres, voilà pourquoi je ne veux pas te regarder et pas pour une autre raison, rassure-toi, dis-je, entre colère et tristesse.

 

Il ne répondit pas et continuait seulement à danser comme nous le faisions depuis plusieurs bonnes minutes. Je ne voulais plus entendre le son de sa voix, pour une raison encore inconnue, je sentais une tristesse qui s'emparait de moi et me serrait de plus en plus aux entrailles. Nous entamions nos derniers pas et je me relâchais rapidement de ses bras où je m'étais sentie à mon plus grand malheur, bien. À ce moment là, pour moi, cette soirée s'achevait.

bottom of page