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Les rayons du soleil s'accordaient à pénétrer doucement dans la pièce. De leurs chaudes lumières, ils berçaient mon visage. Éblouie, mes yeux papillonnèrent avant de s'ouvrir légèrement. Laissant un soupir traverser mes lèvres, j'adossa mon dos à celui du lit. Dans le calme environnant de la chambre, Hermione ainsi que les autres filles partageant notre dortoir, dormaient encore à poings fermés. Seul le bruit d'aile de Stena posée sur ma table de chevet parvint à mon oreille.

Esquissant un sourire, je laissais la couverture qui me recouvrait encore, tomber sur le bas du lit avant de prendre délicatement appuie sur la pointe de mes pieds. Ses plumes brunes s'agitaient dans la cage, déployant frénétiquement ses ailes du mieux qu'elle le pouvait. À en juger par son comportement, je savais mieux que nul autre qu'elle voulait sortir de sa cage et enfin se libérer de ses barreaux qui la privait de son habituelle liberté. En m'approchant sans le moindre bruit de la fenêtre, je pris sa cage avant d'en ouvrir délicatement la porte. Dans un excès de douceur, je lui caressais le plumage avant de la laisser s'envoler dans le ciel encore flamboyant du matin, regardant son petit corps disparaître de ma vue. Le rose s'accordait à merveille avec les nuances de bleu qui laissaient prévoir le jour naissant. Le vent était lui cependant plutôt frais pour un mois de Septembre alors je fermais la fenêtre et me dirigeais dans la salle de bain où je pus aisément me préparer pour ma toute première journée de cours.

Dans la salle commune, peu d'élèves étaient présent. Ne voulant pas immédiatement me diriger vers la grande salle, je m'installais confortablement dans le sofa de la pièce, un livre à la main. La métamorphose n'était pas particulièrement un sujet qui me passionnait mais ayant un programme à rattraper, je laissais mon regard aisément se pencher sur les Animagus. J'étais encore plonger dans ma lecture lorsque Neville pénétra dans la pièce et vint s'asseoir à mes côtés.

 

- Oh... Je ne m'attendais pas à ce qu'il y est quelqu'un de levé à cette heure-ci, dit-il surpris de m'y trouver.

- Bonjour Neville, dis-je en lui adressant un large sourire.

- Bien dormi ?, questionna t'il.

- Oui ça va et toi ?

- Très bien ! Tu ne vas pas déjeuner dans la grande salle ?

- Et bien pour tout te dire, j'attendais que quelqu'un arrive pour y aller. Je ne connais pas encore très bien le chemin, je ne voudrais pas m'y perdre. Tu comptes y aller ?

- Oui, tu peux venir avec moi si tu veux comme cela, tu ne risques pas de te perdre. 

 

En arpentant les couloirs, je me rendis compte que j'avais effectivement bien fait d'attendre l'arriver de Neville. Les escaliers étaient interminables à descendre et je ne comptais même plus les couloirs que nous avions traverser. Finalement, au bout de quelques minutes à traverser l'école entièrement, nous passions entre les lourdes portes gardiennes de la salle. En entrant, je remarquais que quelques Serdaigles étaient déjà assis à prendre leurs déjeuner avec à leurs opposés des Poufsouffles. À la table des rouges et ors, un petit groupe de premières années riaient aux éclats entre deux gorgées de jus de citrouille. Avec Neville, nous finissons par nous décider à nous asseoir en bout de table avant qu'une enveloppe renfermant notre emploi du temps de cette année, ne nous soit remit en main propre par un préfet dont les bras étaient chargés d'enveloppes similaires. Je fus soulagée de constater que je disposerais de plusieurs heures de pauses cette année. Neville en face de moi fronçait légèrement les sourcils en examinant son emploi du temps. Je me demandais bien ce qui le laissait aussi perplexe avant de remarquer que son regard était plus au moins fixer sur un cours en particulier.

 

- C'est le cours de défense contre les forces du mal qu'on a en première heure qui te déplaît autant ?, questionnais-je.

- C'est pas vraiment le cours qui me déplaît... C'est Rogue !, poursuivit-il. Déjà que c'était difficile de le supporter les années précédentes en potion, alors là. 

- Il est si horrible que ça ce professeur Rogue ?, demandais-je.

- Ce n'est pas pour rien s'il est directeur de Serpentard, attends de le voir.

- Je l'ignorais.

 

Pendant que je feuilletais tranquillement la gazette du sorcier que j'avais acheté à bord du train, un groupe de Serpentard riant aux éclats arriva dans la pièce avec à leur tête un personnage blond qui arborait un sourire moqueur sur les lèvres. Autour de lui, les exclamations fusaient. Deux Serpentard rondouillard à ses côtés semblaient avoir déjà trouvé de quoi se nourrir. Ignorant leur apparition futile à mes yeux, je savourais un bon chocolat chaud. L'odeur douce du chocolat seul suffisait à me réchauffer un peu plus. Neville quant à lui riait timidement en voyant le reste de mousse sur mes lèvres. Je pris part à son rire en essuyant convenablement ma bouche avant que je n'aperçoive du coin de l'œil le groupe de Serpentard se diriger hautainement vers nous.

 

- Londubat, te voilà en charmante compagnie. Tu comptes casser ta baguette cette année ?

- Laisse le tranquille Malefoy !

- C'est rien Hayley, laisse tomber, j'ai l'habitude, tenta Neville.

- Ils ne méritent pas ta clémence Neville. Si t'aime t'en prendre à plus faible que toi c'est ton problème Malefoy mais un conseil, ne nous cherche pas.

- Mais c'est qu'elle mordrait ! Tu ferais mieux d'écouter ton petit copain Williams et te tenir tranquille.

- Et pourquoi cela ? Pour te faire plaisir ? Excuse-moi mais j'en ai aucunement l'envie.

- Tu ne semble pas savoir à qui tu as affaire.

 

Souriant malicieusement à sa réflexion, je sortis mes jambes habilement du banc avant de me tenir face à lui. Plongeant ma main discrètement dans une des manches de mon uniforme, je laissa mes doigts prendre en main ma baguette avant de la pointer droit devant le jeune sorcier.

 

- Je sais parfaitement à qui j'ai affaire Malefoy.... Maintenant fiche nous la paix où je pourrais descendre ma main beaucoup plus bas et te faire amèrement regretter.

- Tu n'oserais pas...

- Il y a bien des choses que tu ignores sur moi Malefoy et la première est de te souvenir que la lâcheté ne fait pas partie de mes principes, dis-je en resserrant un peu plus ma baguette.

 

J'ignore si c'est le fait que j'enserre ma baguette sous son cou un peu plus fort ou la présence d'autres maisons autour de nous qui décida Malefoy à rejoindre la table des Serpentards. Quoi qu'il en soit, son regard en disait long sur ses intentions. Pendant que me je réinstallais convenablement à table, les trois amis pénétrèrent dans la salle et nous observèrent sans doute surpris du regard que me lançait Malefoy de l'autre bout de la pièce.

 

- On a loupé un épisode ?, questionna Harry en s'installant.

- Bonjour Harry, dis-je pétillante.

- Je pourrai savoir ce qu'il sait passer à l'instant ?, questionnait celui-ci sans comprendre.

- Et bien... Il semblerait que tu es eu raison Ron, répondis-je en étouffant un rire, une baguette et il part en courant. Je ne savais pas les Serpentards si lâchent.

- Ce n'est pas tout le temps que quelqu'un arrive à le remettre en place, fait remarquer Neville, c'était vraiment impressionnant. 

- Merci, répondis-je aimablement au commentaire de Neville.

 

Le déjeuner fut copieux pour moi. Le stress des premiers cours commençait à monter et mon seul échappatoire se trouvait être la nourriture que je mangeais à pleine dent. Je décompressais d'une certaine façon car je savais que la journée allait être sans l'ombre d'un doute particulièrement longue et chargée. À table, nous discutions d'absolument tout et de rien en même temps. Hermione aimait me parler des livres qu'elle dévorait en ce moment. C'était une élève particulièrement brillante et fascinée par les écris. Ron et Harry lui reprochaient souvent d'avoir constamment le nez dans un bouquin mais en même temps, je la comprenais. Finissant de manger le reste de mes céréales, je finis par me redresser en prenant sous mon bras mon sac qui n'allait pas tarder à lâcher sous le poids de mes manuels scolaires. J'indiquais à mes amis que je me rendais à la bibliothèque afin de rattraper au mieux le programme. J'avais encore pleins d'informations à assimiler avant de débuter mon année et je comptais mettre toutes les chances de mon côté. Avant de partir, je pris au passage un dernier croissant dans la main et me dirigea dans les couloirs tranquillement.

Lorsque Hermione m'avait accompagné dans la salle commune hier, la bibliothèque ne m'avait pas échappé. La grande porte était restée ouverte et j'avais pu constater qu'elle contenait de grands rayonnages remplis de vieux livres. Après y être arrivée, je remarquais que la pièce était lumineuse et particulièrement bien éclairée. De ma vie, je n'avais jamais vu pareille bibliothèque. Des milliers voir même des milliards d'ouvrages étaient rangés avec soin sur les différentes étagères qui peuplaient la pièce. Les manuels voletaient dans la pièce pour revenir à leur place initiale et certains élèves pour la grande majorité des Serdaigles, étaient déjà présents à rédiger des parchemins ou a discuter entre-eux à l'abris de la bibliothécaire. Repérant où se trouvait ce que je cherchais, je me dirigeais rapidement vers le compartiment des manuels scolaires avant de m'installer confortablement à un des bureaux. J'ouvris péniblement un des livres et laissa mes doigts effleurer le bout des pages pour les faire tourner. Plonger dans ma lecture, je parcourais encore les lignes quand des voix se firent entendre non loin de moi.

 

- On entends dire que cette Williams est une sang-mêlée, en disait une.

- C'est ce qui se dit. Elle a l'air complètement dérangée mais elle est vraiment pas mal pour une petite Gryffondor, disait l'autre plus masculine. 

- Dit pas de connerie Blaise, elle est répugnante. Où as-tu la tête ?!, affirmait une voix grave qui ne m'était pas inconnue.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi Drago, finit par dire une voix féminine, tu devrais avoir honte de penser de telle chose Blaise. Nous nous mêlons pas avec ces gens-là, tu ferais mieux de le savoir, s'exclamait celle-ci.

 

Il semblerait que la conversation tournait autour de moi. J'ignorais qui portait ses propos sur moi mais il était évident que Malefoy faisait partie de la conversation. Rassemblant le peu d'affaire qui se trouvait sur la table, je me levais afin de mettre des visages sur ses paroles. Après avoir passé quelques étagères, je reconnus dans un coin de la pièce, la chevelure blonde platine de Malefoy qui se tenait accompagné d'un garçon dont la peau foncée était brillante sous les rayons du soleil et d'une fille brune assez mince qui me lançait un regard assassin. Ne voulant leur donner plus d'importance qu'ils en avaient, je continuais mon chemin non sans leur jeter un regard glacial. Ils semblaient au courant pour mes parents mais je me demandais bien comment ? Par ailleurs, je trouvais leurs réflexions particulièrement déplacés étant donné qu'être de sang-mêlé, était devenue une chose courante parmi les sorciers. Seamus Finnigan l'était et le vivait parfaitement et ce malgré les critiques qu'il recevait de la part de la maison Serpentard.

Jetant un coup d'œil à ma montre, je constatais que j'étais en retard pour le cours de défense contre les forces du mal. Le problème, c'est que je ne savais pas où se trouvait la salle et se n'était en rien pour arranger mes affaires. Ne sachant où la trouver, je finis par demander conseil auprès de madame Pince qui m'indiquait qu'elle se trouvait au premier étage. Je mis plusieurs minutes avant de descendre du quatrième étage. C'est essoufflée et essayant de me montrer discrète, que j'allais m'installer à côté d'Hermione qui tentait de me demander où j'étais bien passée. Mon retard ne semblait pas avoir échappé aux yeux observateurs du professeur Rogue qui se dirigeait vers mon bureau d'un pas lent. Pas un seul bruit n'était émis dans la salle et seul le couinement des chaussures de l'homme contre le parquet se faisait entendre. Il faisait vraiment peur vêtu ainsi de noir de la tête aux pieds.

 

- Premier jour, Miss Williams, et un retard de 10 minutes. J'espère que vous avez une bonne raison d'interrompre mon cours, me claquait t'il sèchement de sa voix faussement grave.

- Je suis désolé professeur mais j'ignorais où se trouvait la salle, répondis-je simplement.

- J'enlève 50 points à Gryffondor.

- Mais... , commençais-je à prononcer.

- Vous vouliez ajouter quelque chose, peut-être ?, demanda t'il froidement.

- Non, professeur.

- Très bien alors ouvrez votre manuel à la page 352.

- 50 points, c'est injuste, me chuchotait Hermione discrètement, il n'a pas le droit de t'enlever autant de point sous prétexte que tu étais perdue dans les couloirs. Tu es nouvelle, c'est tout à fait normal !, s'exclamait-elle, outrée.

 

Il était vraiment effrayant ce professeur et ce sur bien des points. Rien que son allure était déjà assez déstabilisante alors quand il vous foudroyait de ses yeux sombres, vous n'aviez qu'une envie, s'était de prendre la fuite. Ouvrant mon livre à la page demander, je ne fis pas plus de commentaire et me concentra sur le cours. Cette année, nous allions étudier les sortilèges non-formulé et c'est armé d'un parchemin et d'une plume que je commençais à prendre différentes notes, plongeant quelques fois ma plume dans son encrier. J'en connaissais déjà beaucoup sur le sujet et répondait ainsi aux questions qui m'étaient posées facilement avant qu'un message vint frapper légèrement contre mon bras encore accoudé contre la table. Curieuse, je jetais un regard intrigué autour de moi avant de prendre délicatement le bout papier qui m'avait été donné, entre les doigts. Le défroissant légèrement, je remarquais qu'il était imprégné d'une écriture fine et délicate.

" Alors Williams, on ne sait plus où on va ?! "

 

Me retournant légèrement, je remarquais que le regard de Malefoy ainsi que celui de Crabbe était posé sur moi. Les deux Serpentards arboraient tous deux un rire moqueur sur leurs lèvres. Ils m'observaient et semblaient attendre ma réponse avec impatiente. Ramassant ma plume, j'inscrivis quelques mots au dos et à l'aide de ma baguette, je transforma le petit bout de papier en une petite souris qui se faufila maladroitement vers Malefoy. Se penchant sur son côté droit, je le vis l'attraper au creux de sa main.

" C'est moi où, tu ne peux pas t'empêcher de venir me parler Malefoy ? "

 

Lorsque je remarquais la tête grincheuse et souriante à la fois que portait Malefoy sur son visage, je fus fière de ma réponse et plus qu'en il asséna un coup de coude à Crabbe qui essayait de lire mes lignes. Malefoy quant à lui n'avait pas détourné ses yeux perçants et continuait de me fixer inlassablement. Il fallait dire que je commençais à prendre goût à embêter cette charmante ordure. J'étais dans mes pensées victorieuse quand Hermione se retourna pour me faire face.

 

- Hayley, Rogue arrive !, me dit-elle, précipitamment.

- Je vois que ça vous amuse, Miss Williams, de vous montrer aussi insolente dans mon cours. Quant à vous Mr.Malefoy, je peux en dire autant. Vous serez tous les deux en retenue.

 

La malchance semblait vouloir s'abattre sur mes épaules aujourd'hui et le regard glacé que me tenait Malefoy n'arrangeait rien à la situation. Laissant un soupir sortir de mes lèvres, je rassemblais mes affaires afin de quitter la salle au plus vite et rejoindre mes amis. Dans les couloirs qui menaient au cours de botanique, je fus stoppée par les remarques incessantes de certains Serpentards. Espérant ne pas avoir à répondre, je les contournais avant que Pansy Parkinson ne vienne se mettre devant nous.

 

- C'est bien fait pour toi petite Gryffondor, souffla t'elle avec dureté.

- C'est quoi ton problème Pansy au juste ?, demandais-je agacée.

- Mon problème, c'est toi tu vois.

- Pansy, laisse la, il n'y a que moi qui peut l'humilier, dit la voix grave de Malefoy qui arrivait derrière nous.

- Mais Drago... C'est à cause d'elle si tu te retrouves en retenue. Ce n'est qu'une petite garce, tenta t'elle en faisant un pas de plus vers moi avant qu'Harry n'intervienne.

- Malefoy, tu n'as rien à faire ici et tu es encore moins le bienvenu. Quant à toi Pansy, je retournerais d'où je viens et j'éviterai de m'en prendre à plus fort que soit.

- Fait gaffe à toi St Potter, tu ne vas pas t'en tirer comme ça.

- Viens Harry, ils n'en valent pas la peine, le coupa Ron avant de l'entraîner dans les couloirs.

 

Je me demandais si cette tension palpable qui coexistait entre les Gryffondors et les Serpentards, avait toujours existé. Après tout, bien qu'ils soient différents de nous, ils n'en restent pas moins des sorciers qui peuvent parfois se montrer intelligent. Ils avaient leurs qualités comme nous nous avions les nôtres, seulement, il était évident que le côté obscure de la force était plus encrée dans leurs gènes. Repartant à travers les couloirs, nous délaissons leurs critiques aussi mauvaises qu'elles soient, pour atteindre les serres.

Au cours de la journée, j'eus un cours de botanique avec le professeur Chourave où nous avons étudié les différentes caractéristiques communes aux plantes aquatiques. Malgré tous mes efforts, la botanique n'était pas une matière où j'excellais particulièrement contrairement aux potions. Le cours du professeur Slughorn était celui que j'avais le plus attendu depuis mon arrivée. J'avais toujours développé une vrai fascination pour les potions que je préparais avec soin. Pour moi, c'était une forme de magie plus développée qui enrichissait le savoir d'un sorcier. Demain, je savais que j'allais devoir effectuer la retenue que m'avait donné Rogue et tout ce que j'espérais, c'est que mes parents ne régissent pas trop mal à la lettre qu'ils allaient recevoir sous peu. Sortant tranquillement des cachots, je me dirigeais vers la salle commune avant de croiser Ginny qui sortait de la salle d'histoire de la magie.

 

- Alors comment s'est passé ta première journée ?, me demanda t'elle en continuant de marcher.

- Si on oubli le cours de Rogue et la retenue qu'il m'a gentiment donné, on va dire que ça s'est plutôt bien passé, répondis-je en dissimulant un léger sourire.

 

C'est vrai que la journée avait plutôt été agréable dans son ensemble. Elle m'avait aidé à faire un peu plus ample connaissance avec les Gryffondors qui eux, étaient habitués des lieux. Passant la porte de la salle commune, je remarquais très vite le contraste qu'il existait entre la froideur ambiante des couloirs et la chaleur rassurante de l'entre des lions. Je m'asseyais doucement dans le canapé qui se trouvait face à la cheminée avec Ginny, quand ma tête commença à me faire mal trop soudainement. Instinctivement et comme pour la soulager, je déposa mes mains, l'encerclant de mes bras avant de me courber sous la douleur. Ginny voyant mon état, commençais à se poser des questions.

 

- Hayley, tu vas bien ?

- Ce n'est rien, ça m'arrive parfois. J'ai l'impression cependant, qu'ils se font plus importants en ce moment. Je crois que je vais aller me coucher, ça devrais passer. Préviens les autres pour moi Ginny.

- D'accord... Mais tu es sûre de ne pas vouloir aller à l'infirmerie ?, me proposa t'elle.

- Non c'est bon, je t'assure.

- Bien comme tu veux, repose-toi alors.

 

Je mis quelques temps avant t'atteindre mon dortoir et de m'allonger sans prendre la peine de me déshabiller. J'essayais de trouver le sommeil mais je n'y parvenais, ma tête cognait de plus en plus fort, cognant contre mon crâne qui encaissait chaque coup du mieux qu'il le pouvait. J'ai bien cru qu'elle allait exploser sous la pression. Mon corps tremblait mais s'apaisa au cours de la nuit noire où je faisais sans cesse ce même et terrible cauchemar. Je revoyais les corps sans vie de deux-êtres que je soupçonnais d'être mes parents biologiques, sur le sol, martelés dans un bain de sang. Comme à chaque fois, j'essayais de leur venir en aide mais j'étais impuissante. J'avançais comme je pouvais mais ne bougeais pas. C'est comme si je finissais toujours plus loin. Il y avait toujours ce rideau profondément sombre, d'un noir intense qui se mettait devant mon champ de vision. Je criais, hurlais mais rien ne voulait sortir de ma bouche. J'étais toujours restée aussi troublée et ce, depuis la première fois où j'en avais rêvé. Depuis petite, je faisais des cauchemars en tout genre allant du simple fait d'avoir peur des montres qui pourraient se trouver sous mon lit à celui-ci qui n'avait jamais arrêté de revenir au bout de quelques temps. Les détails se faisaient au fur et à mesure que je les revoyais dans ma tête, plus précis et moins flous.

Chapitre 3 : Soleil levant

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