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Chapitre 13 : Un ange pour un démon 

Mes jambes tremblaient et s'entrechoquaient à chacun des battements de mon cœur qui accéléraient. Je me trouvais à sa merci, prise dans un élan impensable. Je le détaillai et scrutai son corps qui était si proche du mien, me faisant parcourir un frisson jusqu'au bout de mes doigts. Un frisson que je n'avais jamais encore ressentie m'électrisait le corps. Mon esprit qui était souvent loin, très loin était à présent bien là avec les pensées qui s'enfilaient dans ma tête en une course folle. Ses yeux qui, quelques instants avant, étaient rempli d'une rage incommensurable c'étaient apaisés et son habituel sourire arrogant avait reprit place au fur et à mesure qu'il avait de plus en plus d'emprise sur moi mais ça, il l'ignorait. Il ignorait tout de la chaleur qui émanait de mon corps, des questions jusqu'aux sentiments que j'éprouvais à son égard, des sensations que la simple évocation de son nom me faisait, ma gorge qui se trouvait serrée.Bien plus qu'autre personne, il me déstabilisait et aujourd'hui bien plus que d'habitude. Il passa soudainement ses mains dans mes cheveux ondulés, les retirant derrière mes oreilles afin de les libérer de celles-ci et ce fut non pas dans un murmure mais bien clairement qu'il approcha ses lèvres de mon oreille délicatement. Une délicatesse que je ne lui connaissais pas qui me fit frémir.

 

 

 

- Williams... tu as de la chance que le vert t'aille à merveille ce soir. Comprends bien que tu n'aurais plus fait parti de ce monde sans cela !, dit-il en me dévisageant avant de relâcher son emprise de mon cou et d'esquisser un sourire.

 

 

 

Qu'est-ce qui venait de ce passer ? Je l'ignorais.Tout était à présent trop confus pour répondre. Il était décidément imprévisible, bien plus qu'il ne pouvait le laisser paraître. Plus je cherchai à comprendre, plus de questions je me posais à son sujet. J'aurai sans doute dû être heureuse qu'il ne m'ait pas tuée, qu'il m'ait dit que le vert m'allait à merveille mais je ne l'étais pas. J'étais d'ailleurs loin de l'être car à trop chercher je m'étais en quelques sortes brûlé les ailes. Je voyais qu'il était sur le point de partir car il me tournait le dos et commençait à marcher vers le fond du couloir sans se retourner une seule fois mais je ne comptais pas en rester là, pas maintenant,pas à cet instant. Jusqu'où peux-tu bien aller Drago Malefoy ?

 

 

 

- De quoi as-tu peur au juste Malefoy ?, dis-je en le rattrapant.

- La ferme Williams, contente toi d'être vivante.

- Pourquoi tu m'as pas tuée ?, dis-je.

 

 

 

A mon grand désarroi il ne répondit rien.

 

 

 

- Pourquoi tu ne m'as pas tuée Malefoy ? Tu vas me répondre ?!, dis-je en le criant presque.

- Ne m'oblige pas à faire ça Williams !

 

 

 

Je n'eus pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'il se rapprochait rapidement de moi, trop dangereusement. Bien trop vite à mon simple goût que je ne compris pas immédiatement ce qui ce passait quand ses mains prirent mon visage. Il me regardait de ses yeux d'aciers froidement, une froideur bien sombre voir presque sans couleur avant de poser brusquement ses lèvres sur les miennes avec la même brutalité que lorsqu'il m'avait emprisonné le cou. J'étouffai sous ce baiser qui ne faisait ressortir aucun sentiment, aucune émotion si ne n'est que le mal qu'il me faisait à travers celui-ci. Froid, rien n'avait été plus froid, plus glacial, et tout ça me ramenait à notre accrochage quelques mois plus tôt où j'avais été immobilisée, où il avait comme maintenant posé sa bouche sur la mienne. Tout mon monde s'effondrait, s'écroulait en un éclair lorsque je le repoussai avec violence, tapant sur son torse, le visage inondé de larmes en le giflant, la main tremblante, de toute mes forces. Je ne mis pas bien longtemps avant de reculer et de partir du plus vite que je pouvais en courant loin de ce démon, loin de ces actes qui ne faisait que me faire du mal, me détruire de l'intérieur me bouffant la vie d'une façon qui se montrait cruel. Je ne sus qu'elle mouche me prit mais arrivée à l'extérieur du château, malgré mes cheveux mouillés par la pluie diluvienne qui couvrait tout Poudlard,la boue qui commençait à caresser ma peau, je plongeai de tout mon long dans le lac noir dans le but de faire taire ces émotions trop intense pour être contenu dans un corps. La fraîcheur, la profondeur même de l'eau qui me gelait... Je ne la ressentais plus, rien, je ne ressentais exactement plus rien. Je ne voyais que l'eau trouble s'abandonner sur mes yeux et l'obscurité parvenir petit à petit vers moi jusqu'à y sombrer définitivement. Une lumière profonde. Voici ce que je voyais à présent. Mon esprit c'était encore égaré dans ce monde dont je n'étais pas la maîtresse. Plus je me concentrai sur cette lumière si aveuglante, plus je dissimulai clairement d'où elle provenait et j'en fus chamboulée. Moi. Elle provenait de moi, plus précisément de moi dans l'autre monde. Je me revoyais dans cette même forêt que la dernière fois mais cette fois elle avait pris tout un autre dénouement je pouvais y voir des habitations lointaines dissimulés par ses arbres sombres avant que des voix, celle d'un homme et d'une femme me parvenait aux oreilles, toujours dans un murmure qui me disait ce même nom : "Harry". Je le répétai en boucle dans ma tête sans arriver à me raisonner.J'essayais tant bien que mal à arriver à penser avant qu'une voix lointaine appelle mon nom. L'instant d'après fut comme une douche froide et c'était le moins que l'on puisse dire. Je n'avais jamais eu autant froid de ma vie. J'entendais mes dents s'entre-choquées. Mes mains à présents bleues,me faisaient extrêmement mal mais je ne m'en plaignais pas. Je sentais dans ma gorge une chose qui voulait sortir alors je me penchai instinctivement sur le coté afin de libérer l'eau qui était remontée dans ma bouche avant de prendre une grande inspiration, une grosse inspiration. Je reconnus la silhouette féminine et la petite tête blonde de Luna penchée sur moi, toute affolée,me secouant de tout les cotés.

 

 

 

- Hayley, qu'est-ce qui s'est passé ? Tu es si froide, j'ai eu du mal à te réchauffer et à t'amener jusqu'ici !

- Luna !, dis-je en regardant tout autour de moi le grand hall d'entrer où je me trouvais. Comment tu as su que...

- Que tu étais dans le lac ?

- Oui !

- Je t'ai vu courir vers l'extérieur, j'étais bien curieuse de savoir ce que tu y faisais et tu t'es plongée dans le lac.

- Mais Luna que faisais-tu dans les couloirs ?

- Je sortais de la fête avant de te voir, ça m'a inquiété. J'avais vu que tu étais entourée de Joncheruines. Ils sont parfois coriaces et t'embrouilles bien l'esprit. C'est sûrement à cause d'eux que tu as fait ça, tu ne savais plus où donner de la tête.

- Si seulement, dis-je pensive. En tout cas merci Luna, je ne sais pas ce que j'aurai fait sans toi.

- Ne me remercie pas, je suis contente d'avoir pu te débarrasser d'eux. Ils sont pas bien méchants mais parfois il faut rester sur nos gardes.

- Je ferais attention, compte sur moi.

- Tu veux que je t'aide à regagner ta salle commune ?

- C'est gentil Luna mais tu as déjà fait beaucoup pour moi, je ne voudrais pas plus te déranger.

- Mais tu ne me dérange pas du tout, loin de là. Allons-y avant qu'ils ne reviennent !

- Qu'ils ne reviennent ?

- Les Joncheruines ! Je t'ai dit qu'ils sont coriaces !, me dit-elle.

- Oui, bien sûr, allons-y.

 

 

 

Je me levai assez difficilement mais ne montrai rien face à la gentillesse qu'avait eut Luna à mon égard. J'étais encore mouillée mais ma température avait reprit sa chaleur d'origine et je sentais mieux à présent mes membres que ce soit mes pieds, mes mains ainsi que mes jambes. Nous parcourions les couloirs et les escaliers assez difficilement et lorsque je fus devant le portrait de la grosse dame,je remerciai sincèrement la jeune Serdaigle avant qu'elle ne regagne son dortoir. Avant que je ne rentre j'eus le droit à une petite remontrance. Pour une fois qu'elle ne me cassait pas les oreilles avec son chant abominable... c'était déjà ça. En entrant je ne fus pas surprise de n'y trouver personne. J'étais sur le point de me diriger vers mon dortoir lorsque je vis que quelqu'un dormait paisiblement dans le canapé de la salle. Je reconnus Neville qui était toujours avec sa tenue du soir,bien apprêté. J'étais mal pour lui, vraiment mal. J'avais complètement oublié de le retrouver comme je l'avais dit à Harry. Il avait sûrement dû m'attendre et moi qui n'avais pensé qu'à ma petite personne. Je me sentais égoïste face à lui. Je m'en voulais terriblement.Il avait toujours été là jusqu'à présent pour moi et je n'avais pas été capable ce soir de lui rendre la pareil. Je m'approchai de lui doucement en le contemplant. A ce moment là je le trouvais magnifique, bien plus que d'habitude. Je ne saurai pas dire pourquoi. Peut-être que tout simplement il reflétait une certaine sérénité que je n'avais pas, n'en trouvant plus en ce moment. Je me penchais vers lui et lui déposais un baiser sur une de ses joues. Après cela,je ne pu m'empêcher de sourire face à cet homme qui semblait ainsi si fragile alors que de nous deux il n'y a pas plus fort et plus valeureux.J'étais prête à partir quand mon bras fut retenu.

 

 

 

- Hayley ? C'est toi ?, me demanda-t-il.

- Oui, c'est moi. Je suis désolée, je ne voulais pas te réveiller !, lui dis-je.

- Ce n'est rien, à vrai dire je ne dormais pas vraiment mais... tu es trempée qu'est-ce qui t'es arrivé ?

- Je l'ignore moi-même Neville. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit mais j'ai sans doute eu envie de faire un plongeon nocturne dans le lac noir. Il faut remercier Luna pour m'avoir tiré de là.

- Je confirme ce que Ron peut dire parfois, tu peux te montrer un brin insouciante.

- Je dois prendre ça comment ?, lui demandais-je.

- Comme une qualité qui peut parfois te porter à défaut.

- Tu as sans doute raison.

- Tu n'as pas trop froid ?, me dit-il inquiet avant de me poser une couverture bien chaude sur les épaules.

- Non, enfin beaucoup moins que tout à heure maintenant, lui dis-je avec un sourire timide. Je vais aller me sécher, je ne vais pas dormir comme cela. Tu vas retourner dans ton dortoir ?

- Oui, je t'attendais comme Harry me l'avait dit mais tu ne venais pas et je comprends bien pourquoi maintenant. Je me suis assoupi simplement. Passe une bonne nuit Hayley.

- A toi aussi Neville.

 

 

 

Je comptai retourner dans mon dortoir mais je l'appelai une dernière fois avant de précipitamment me blottir dans ses bras. Il ne me refusait pas et passait même ses mains sur ma taille afin de resserrer cette étreinte. Je savais à présent qu'elle importance il avait à mes yeux. Je voulais qu'il soit heureux plus que n'importe qui, il le méritait. Après tout, le bonheur, ne serait-ce tout simplement pas d'être dans les bras d'une personne qu'on aime, où l'on ce sens protégé, à l'abri de tout ? Une larme perlait sur mes joues. Je devais me résoudre à oublier,oublier un être pour lequel mon cœur avait chaviré. Voyant mes larmes, d'une main, il les essuya délicatement et me fit une caresse tendre dans les cheveux avant de me sourire puis je le quittai pour aller me hisser dans la salle de bain déserte. Je retirai ma robe qui me collait trop à la peau avant de revêtir un pyjama doux et chaud puis pour finir me rendre dans les draps soyeux et délicat de mon lit où je ne mis pas longtemps à m'endormir sous la fatigue. Cette nuit-là,je ne fis aucun cauchemar, en tout cas rien à voir avec ce que j'avais l'habitude pourtant une tête blonde masculine venait me hanter. Je revoyais la scène de cette soirée. Je me sentais bien seule face à ça.Je ne pouvais en parler à personne,il ne pouvait comprendre malgré que Neville soit la personne en qui j'ai le plus confiance ici, ça me fendrait le cœur de lui avouer que j'étais tombé amoureuse d'une autre personne que lui, qui plus est de Malefoy. Je ne voulais pas lui infliger cela... Quant à Hermione, elle pouvait peut-être me comprendre sur ce que je ressens car elle éprouve sans aucun doute la même chose pour Ron mais bon, c'était Ron, une personne bien, pas Malefoy. Elle ne pourrait pas comprendre ce que je ressens envers un des êtres quel méprise le plus au monde et c'était de même pour Ginny, Ron et Harry. Perdue. A vrai dire je l'étais vraiment. J'allais oublier et éviter Malefoy tout simplement et les vacances me serait d'une grande aide pour cela. Deux semaines en compagnie de ma famille et des gens que j'aime m'apprendra que je dois haïr et non pas aimer mes ennemis. Il fallait que je reprenne comme on le dit parfois chez les moldus "du poil de la bête" et redevenir celle que je suis. Rester forte, combattante et sans pitié envers l'adversaire s'il n'est que mauvais. C'est sur ces dernières paroles intérieurs que le jour se levait sur mes paupières encore close. Je fus une des premières réveillées, Padma, Parvati et Ginny dormaient encore profondément. Quant à Hermione, elle était déjà là à organiser sa valise qui commençait à être bien pleine. Je la reconnaissais bien là, notre chère Hermione. Je me levai et vint la saluer pour faire de même. Nous discutions un bon petit moment toutes deux avant qu'il ne fut l'heure d'aller sur le quai qui nous ramènerait tout droit vers Londres. Arrivées là-bas, nous croisions Hagrid que je saluai avec un grand sourire avant de gagner le Poudlard Express. De tout les professeurs, il était un en qui j'avais le plus confiance avec Dumbledore et McGonagall. Je m'installai dans la même cabine qu'il y a quelques mois avec Harry, Ron et Hermione. Celle-ci ne mit pas longtemps avant de se lever pour aller trouver Ginny qui devait sans aucun doute être dans la cabine de Neville, Seamus et Dean. Je me retrouvais donc seule avec les deux garçons. Au cours de la conversation, Harry fit part à Ron de ce que nous avions entendu hier soir entre Rogue et Malefoy. Le sujet tournait autour du serment inviolable. Je me posai beaucoup de questions sur ce serment et ce qu'il en coûterait à Rogue si il le violait. Cependant, il était bien évident qu'un serment inviolable ne pouvait pas être violé. Nous fumes soudain interrompu par Lavande Brown qui ce mit à écrire sur le carreau de la porte rempli de buée, tout son amour pour Ron. Harry ne pu se retenir de lâcher un "Charmant" au grand désespoir de Ron qui commençait à être agacé d'être "bécoté" toute la journée à en avoir les lèvres gercées ce qui me fit plutôt rire en pensant, qu'heureusement, Hermione n'était pas présente mais ce fut de courte durée car celle-ci se présentait déjà quelques instants après devant la porte, regardant l'immense cœur dessiné devant elle d'un L et d'un R. Je quittai donc mes amis pour aller la rejoindre, comprenant bien son malaise. Je m'aperçus qu'elle c'était dirigée vers l'arrière du train et pour cela j'allai devoir passer devant les Serpentard à mon grand désespoir mais je fis comme si rien ne c'était passé et j'empruntai le chemin en direction de mon amie. J'entendais par ci par là des insultes en tout genre à mon encontre mais je m'en fichais pas mal à vrai dire. Pourtant un visage qui aurait sans doute dû être remplit d'un sourire malsain attirait mon regard. Il était simplement assit à me fixer mais ne disait rien, ni faisait quoi que ce soit. Il était étrangement calme et si je ne le connaissais pas il m'aurait sans doute semblé désespéré. Oui, c'était ça. Je me ressaisi bien vite et lui lança un regard noir lui faisant comprendre qu'il avait atteint un point de non-retour après ce qu'il avait fait. Je fis comme si je n'avais pas eut la moindre attention à son égard et je repris mon chemin. Arrivée à l'air libre, Hermione était déjà présente avec Ginny qui essayait de la consoler. Toutes deux étaient accoudées à la rambarde, regardant le train avancer à une vitesse folle. Je fis de même.

 

 

 

- Hermione, tu sais ce n'est qu'une idiote, tu vaux bien mieux qu'elle croit moi, ne te fais pas autant de mal, dis-je.

- Hayley a raison. Je ne sais même pas ce que mon frère peut lui trouver. Toi, tu es Hermione Granger ! Tu as une intelligence à en faire pâlir plus d'un et ne parlons pas de ta gentillesse. D'ailleurs il va très vite se lasser d'elle.

- Si ce n'est déjà fait, dis-je.

- Que veux tu dire part là ?, me questionna Hermione.

- Je veux dire par là que tu n'as pas à t'en faire. De plus, tout le monde sait que Ron t'affectionne beaucoup même s'il ne le montre pas, m'exclamai-je. Ce n'est un secret pour personne et puis c'est les vacances, nous sommes là pour nous amuser, nous détendre, alors ce n'est pas le moment de nous morfondre et surtout pour des garçons. Ils ne valent pas la peine que nous pleurions pour eux ! Tu n'es pas de cette avis ?

- Merci les filles... Merci vraiment...Que ferai-je sans vous ?

- Ça on l'ignore et il n'y a pas de quoi, dis-je avec Ginny.

 

 

 

A présent calmée, nous retournions à l'intérieur de notre cabine. Avant d'y entrer je croisai dans le couloir Luna qui me donnait un exemplaire du Chicaneur. Je la remerciai encore pour hier et elle me demanda si j'allai mieux. Je lui affirmai que oui, bien mieux. Peu de temps après nous arrivions gare de King's Cross. Je regardai par les fenêtres tout les visages présents qui m'était pour la grande majorité inconnu.Dans la foule, je reconnus le visage de mes parents adoptifs avec un sourire rayonnant lorsqu'ils me virent. Je sorti et rejoignais mes parents que j'embrassai chaleureusement avant d'être rejoint par la famille Weasley. Je fus surprise de la gentillesse de Madame Weasley et de l'humour décalé de Monsieur Weasley qui, comme Ron me l'avait signalé, s'intéressait tout particulièrement aux moldus. C'était des personnes tout à fait charmantes à vrai dire. Ils m'apprirent que Ron leur avait parlé de moi dans ses lettres et ils étaient ravis de me connaître d'après ce qu'ils dirent. Ils nous invitèrent gentiment à passer Noël avec eux et j'en étais toute heureuse car bien sur Ron, Harry et Ginny seraient là eux aussi et quoi de mieux que de fêter un tel événement avec ses amis ? Après avoir dis et fais des aux revoir je rentrais rapidement dans la maison familiale avec mes parents grâce à un portoloin. Je n'avais pas vraiment l'habitude de ce mode de déplacement malgré que je sois une sorcière. L'arrivée fut pour le peu brutale et j'eus soudain une certaine envie de vomir. J'avais l'estomac tout retourné. La maison de mes parents était modeste.Elle ressemblait beaucoup à ce que nous pouvions appeler aujourd'hui un ancien ranch rénové. Ce que j'appréciai le plus ici c'était les différents draps blanc qui valsaient dans le jardin afin de sécher mais le spectacle que j'aimai tant enfant n'était pas présent et cela faisait déjà deux ans que je ne l'avais plus revu . Malgré que la neige commençait à fondre de plus en plus, les jours se faisait de plus en plus sombre. Le ciel que j'aimai tant contemplé restait désespérément gris. Ma mère, d'un naturelle optimiste, me rassurait du mieux qu'elle pouvait en me faisant savoir que ça n'allait pas duré éternellement et que le ministère faisait tout ce qui était dans son pouvoir pour mettre un terme à cela. Il y a bien des choses me disais-je qu'elle ignore. Tant que Voldemort vivrait le monde ne sera que chaos de jour en jour sans que personne ne puisse faire face.Les disparitions ne cesseraient d'augmenter en même temps que l'angoisse et la peur. Nous nous contentions simplement d'amener un peu de joie et de bonheur même s'il est rare. C'était en quelque sorte une façon pour nous de nous motiver et de ne pas sombrer comme certains dans la paranoïa. Après un bon repas fait par les soins de ma mère, je montai par la suite pour aller retrouver ma chambre. D'aussi loin que je m'en souvienne, elle avait été un éternel refuge pour moi. Un endroit qui avait recueillit mes pleurs, mes moments de solitude, de joie et de tendresse. Elle était de taille moyenne. Pour meubles il y avait un lit avec des tables de chevet de part et d'autre de celui-ci, une grande armoire en bois brut assorti au lit ainsi qu'un meuble où était posé mon nécessaire à maquillage avec un grand miroir. Sur un pan de mur qui n'était encore que décoré de la simple couleur chocolat de la tapisserie je déposai les différentes photos magiques que j'avais prise à Poudlard. Certaines me mirent un large sourire aux lèvres pour d'autres une certaine nostalgie s'installait. Celle que je préférai entre toute c'était celle que j'avais envoyé à ma mère par lettre de moi et Neville lors du bal dans ma robe blanche. Mon père m'avait assuré que nous étions magnifique et ça m'avais touché. La semaine s'écoulait rapidement. Pour ainsi dire je ne l'avais pas vu passer. Je m'occupai du mieux que je pouvais entre shopping, balades, glaces chez Florian Fortarôme au chemin de traverse et moment de tranquillité .En m'endormant le soir j'avais eu la crainte que mes cauchemars refasse surface mais il en fut rien et j'en étais plus que soulagée. D'ailleurs je m'efforçai en même temps de ne pas penser à un certain jeune Serpentard. Je gardai encore en moi ses sentiments cachés de tous, bien gardés dans mon esprit dont moi seule détenait la clé. La veille de Noël était vite arrivée, j'étais toute excitée et comme prévu nous nous sommes rendus au domicile des Weasley. A notre arrivée je fus accueillie par Madame Weasley qui me pris dans ses bras avant de m'indiquer que mes amis se trouvaient à l'étage. Je montai ainsi pour les retrouver. Lorsque mes amis me virent il me sourirent, Ginny finit par me prendre tout contre elle. Je fis la connaissance pendant cette soirée du professeur Lupin, ancien professeur de Défense Contre les Forces du Mal en 3 ème année à Poudlard et de sa compagne Nymphadora Tonks. Par ailleurs je découvris l'humour ravageur des jumeaux Fred et Georges.

 

 

 

- Salut Hayley ! Ron et Harry nous ont beaucoup parlés de toi mais on ne savait pas que tu étais si jolie.

- Vraiment ? Et bien c'est gentil de leur part, dis-je un peu gênée.

- Nous étions bien curieux de savoir qui tu étais, tu es bien l'une des seules que nous avions pas aperçu dans notre magasin, dit Fred.

- Je m'en excuse. Il est vrai que j'en ai entendu souvent parlé de votre magasin Farces et Attrapes. En positive bien sûr ! Je n'ai pas eu beaucoup de temps à vrai dire mais de retour à Poudlard j'y remédierai. Considérez ça comme une promesse !, dis-je.

- Nous l'espérons bien, dit Georges. Alors très chère, qu'as-tu de bien intéressant à nous raconter sur notre frère ?

- Étant ses frères je pense que vous deviez le savoir mieux que quiconque mais parfois il est bien vrai que Ronald possède un appétit ravageur.

- Ça c'est bien vrai, il peut bien engloutir des tonnes de nourriture. C'est un cas plus que désespérant.

- C'est peut être indiscret de ma part mais pourquoi n'êtes-vous pas cette année à Poudlard ?

- La faute à Ombrage..., dit Fred.

- Nous sommes partis sur un feu d'artifice gigantesque ! Je suis surpris que personne n'en parle encore dans l'école.

- J'en ai entendu parlé en effet, c'était plutôt bien joué, vous avez réussie à lui botter le derrière avec brille au, c'est tout à votre honneur.

- Je l'aime bien cette petite !, s'exclama Georges en donnant un coup de coude à son frère.

 

 

 

Après avoir finit de discuter nous passions rapidement à table. Le repas avait été appétissant, c'était le moins que l'on puisse dire. Entre dinde moldu, pudding, vin de sureau fait maison... nous étions servis. Pour dessert nous mangions une bûche de Noël ainsi que des petits gâteaux semblables à des cupcakes que ma mère avait rapporté. Malgré que les desserts semblaient tous plus délicieux les uns que les autres, je n'avais plus faim. Je finis par aller m'asseoir dans le canapé aux cotés de Harry qui discutait avec le professeur Lupin ainsi que Mr. Weasley et Tonks sur les projets de Rogue par rapport à Malefoy. Lors de cette conversation je n'étais pas à l'aise, voir pas du tout. Harry était convaincu que Rogue nous trahissait tous mais Lupin n'était pas de cette avis, lui faisant bien comprendre que nous devions faire confiance à Dumbledore qui lui avait une confiance peut être même trop aveugle envers notre professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Peu de temps après ils partirent et je me retrouvai seule avec Harry.

 

 

 

- Harry, peut-être que le professeur Lupin a raison... Dumbledore a confiance en lui, c'est bien pour une raison, dis-je.

- Je l'ignore Hayley mais comprends bien que tout laisse entrevoir autrement, tu le sais autant que moi ce que nous avons entendu, qui sait ce qu'il pourrait arriver, me répondit-il.

- Je le sais. Pourtant c'est dur à croire. Quoi que Voldemort est demandé à Malefoy, si il ne l'accomplit pas nous ne sommes pas sûrs que Rogue le fasse même si c'est une personne des plus douteuses.

- Tu ne comprends pas, il en est obligé. Il a fait le serment inviolable auprès de qui, nous l'ignorons, mais on va le savoir. Crois moi.

- C'est vrai, tu as sans doute raison Harry mais je ne peux pas m'empêcher de penser autrement. Nous avons comme l'a si bien dit le professeur Lupin si peu de personne en qui nous pouvons placer notre confiance. Laissons nous du temps, nous trouverons des réponses à nos questions à Poudlard. Là-bas nous serons plus à même de comprendre. Profitons des fêtes de Noël et du faite que nous soyons auprès des gens que nous aimons. Joyeux Noël Harry, lui dis-je en lui souriant.

- Tu as raison. Joyeux Noël à toi aussi Hayley.

 

 

 

Nous ne savions pas ce qui nous attendait et même si personne ne le laissait paraître nous étions tous terrifiés mais nous faisions face à la réalité, nous n'essayions pas de nous cacher. Je finis par me lever pour me diriger à l'extérieur, voyant que Ginny venait d'arriver. Tout comme Hermione nous avions senti que nos deux amis s'appréciaient bien plus qu'il ne le laissaient croire alors je voulais les laisser un peu seuls mais comme d'habitude ce bon vieux Ronald vint s'incruster entre les deux. Dehors pas un seul bruit ne se faisait entendre. Parfois le silence pouvait se montrer bien pire que nous le pensions. Je prenais le vent encore glacial du soir dans les cheveux avant que du ciel ne surgisse des nuages épais noirs. En y regardant de plus près; il se dirigeait de plus en plus vite zigzagant comme des fauves dans le ciel ombragé. Je compris très vite ce qui se passait et je me dirigeai vers l'intérieur de la maison avant de prévenir précipitamment tout le monde. Dans les marécages qui s'étendaient tout autour du terrier surgit de l'ombre une femme vêtue de noire. Elle avait des cheveux ébènes bouclés dans tout les sens qui lui donnait un air des plus menaçant et ornait un sourire diabolique sur le visage. Sa tenue était assorti à son teint pâle, grisâtre. Je reconnu immédiatement son visage pour l'avoir vu un bon nombre de fois dans la Gazette des Sorciers l'année dernière. Les autres accoururent très vite vers moi. À présent Bellatrix Lestrange nous faisait face derrière les flammes qui commençaient à calciner le blé. Elle ricanait d'une voix stridente et aigus. Je me retournais rapidement vers Harry lorsque celle-ci prononçait cette phrase inlassablement : "J'ai tué Sirius Black". Je n'eus le temps de rien faire que déjà mon ami ce précipitait à la poursuite de cette affreuse femme suivit de près par Ginny.

 

 

 

- Harry, Ginny non !, criais-je.

 

 

 

J'essayais tant bien que mal de pouvoir laisser un passage à travers les flammes pour me diriger vers mes deux amis. J'y parvint au bout de quelques secondes pénibles.Je partis à mon tour en courant à travers le marécage. Les feuilles se mêlaient à mes pas et s'accrochaient dans ma chevelure au fur et à mesure que j'avançai. Mon cœur s'accélérait sous la peur qui prenait part en moi. Où étaient-ils ?Je remuais le champ du mieux que je le pouvais quand soudain je m'arrêtai. J'essayai de me situer et d'entendre un quelconque bruit qui m'indiquerait où exactement ils pouvaient se trouver. Mais rien ne parvenait à mes oreilles si ce n'est que le crépitement des flammes. Je marchai à pas de loup, retenant presque ma respiration qui se faisait même trop bruyante. Je levai peu à peu la tête et aperçu la tête rousse de mon amie. Je me remis à courir dans un dernier éland avant de me jeter sur elle lorsque je vis un des Mangemorts pointer sa baguette en sa direction.Nous tombions toutes deux au sol sans se faire de mal, heureusement. Par grande chance Harry arriva et lança un Stupéfix qui nous donnait le temps de nous relever. Je ne m'étais encore jamais auparavant confronté à eux, les êtres de la mort en personne. Tout ce que racontait les gens sur eux était bien vrai. Rien que leur visage vous faisait pâlir. Tout les trois restions concentrés sur ce qui nous entourait. À tout moment un sort pouvait sortir de nul part et nous atteindre. J'entendais encore des bruits de pas se resserrer vers nous. J'étais prête à contre-attaquer avant que je ne reconnaisse Mr. Weasley, Lupin et Tonks qui se mêlèrent à nous. Je pense que nous devions être trop nombreux face à car pendant plusieurs minute qui me paraissait des heures rien ne se produit. Pourtant des silhouettes noires transportés dans les airs attirèrent notre attention avant que nos yeux prennent part à un spectacle que nous ne voulions pas. Le terrier des Weasley était à présent illuminé par des flammes gigantesques qui consumaient tout sur son passage. Rapidement nous finissons par nous diriger vers celle-ci espérant que personne ne se trouvait à l'intérieur. Mon cœur se fendait sous la tristesse qui avait prit part sur le visage de chacun d'entre nous. Bien sûr tout allait être reconstruit par la magie mais cette nuit-là avait laissé une trace au fer rouge dans nos esprits.

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